« Le Président de la République s’est exprimé ce jeudi 12 mars sur l’épidémie de coronavirus et les mesures à prendre pour la contenir et la traiter. Ces déclarations ont été complétées ces jours derniers par le Premier Ministre ainsi que chaque ministre concerné.
Le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes-Réanimateurs Elargi aux autres spécialités (SNPHARE) prend acte de la remise au centre de l’hôpital public dans la prise en charge de la population en cas de crise sanitaire, et se réjouit de la reconnaissance du dévouement et de l’efficacité des personnels médicaux et paramédicaux.
Le SNPHARE prend également acte du profond changement de discours sur le financement de la santé, qui « n’a pas de prix » : « la santé gratuite sans condition de revenus, de parcours ou de profession, notre Etat-providence ne sont pas des coûts ou des charges, mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe ».
Malgré les difficultés de l’hôpital public, victime d’une politique de santé totalement déconnectée des besoins sanitaires (manque de lits, pénurie en moyens humains), nous, médecins hospitaliers, tout comme les pharmaciens et les personnels soignants, équipes hospitalières affrontons cette crise en donnant sans compter, au détriment de notre vie personnelle. Nous partons en guerre sans moyens humains et matériels suffisants, nous nous mettons aujourd’hui en danger, hautement exposés au risque de contamination d’une part et à un épuisement professionnel d’autre part.
Nous attendons de nos tutelles jusqu’au sommet de l’Etat, un respect des engagements de ce dernier vis-à-vis de l’hôpital public, à l’issue de cette crise sanitaire mais aussi dès aujourd’hui. Nous demandons une trêve des négociations en cours : nous sommes tous mobilisés sur le terrain. A l’issue de cette crise sanitaire, il sera de mise de prendre la mesure des besoins de l’hôpital public pour fonctionner correctement.
Le Président de la République, nos concitoyens peuvent compter sur nous, nous serons présents.
Nous serons particulièrement exigeants pour que nos tutelles transforment en actes les paroles présidentielles, afin que nous ayons les moyens d’offrir à tous des soins d’excellence, aujourd’hui et demain. »