Pour rappel, l’article L.4151-1 du code de lasanté publique dans sa version modifiée par la loi n°2009-879 du 21 juillet2009 portant reforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires prévoit désormais que « l’exercice de la profession de sage-femme peut comporter la réalisation de consultations de contraception et de suivigynécologique de prévention, sous réserve que la sage-femme adresse la femme à un médecin en cas de situation pathologique* ».
Cette réserve relative au champ d’exercice constitue un point d’interrogation fondamental.
Depuis toujours, les femmes françaises ont une relation privilégiée avec leur gynécologue ou généraliste pour tout ce qui concerne le suivi de leur grossesse.
Aujourd’hui, pour des raisons essentiellement économiques, on veut modifier cet état de fait.
Que deviendraient ces consultations de gynécologie par des sages femmes dont le champ d’exercice s’arrête là où commence la pathologie ?
Comment s’assure-t-on du dépistage de la pathologie alors que leur exercice ne portera justement pas sur la pathologie ?
Les sages femmes, dans leur grande majorité, semblent être attachées à l’équilibre des équipes obstétricales et des professionnels de la naissance où elles tiennent une place éminente depuis toujours.
Déserter les salles de naissances où elles excellent avec dévouement pour s’aventurer en gynécologie où leurs compétences sont insuffisantes dès qu’il s ‘agit de pathologie, comporte le risque de faire dysfonctionner les salles de naissance : si cette promotion peut paraître flatteuse, elle s’avère périlleuse pour les sages femmes et les patientes.
En tant que professionnels de santé, nous devrons d’abord en évaluer le poids sur le plan de la santé publique.
Le SYNGOF demande de raison garder et de ne pas faire duprosélytisme pour une autorisation d’exercice que les sages femmes viennent d’obtenir sans bien en préciser les limites nécessairement strictes.
Dr Henri GRYNBERG,Gynécologue obstétricien, délégué régional du SYNGOF
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