Saisie par le ministre des Solidarités et de la Santé, la HAS valide la possibilité de proposer aux femmes une interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse à domicile jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée. Dans sa Réponse rapide, la HAS décrit les modalités de cette extension.
La Réponse rapide publiée par la HAS répond à la nécessité de garantir le droit des femmes à l’IVG durant la période d’épidémie de COVID-19 en évitant autant que faire se peut d’aller en établissement de santé.
L’IVG médicamenteuse est accessible jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée, mais jusqu’à présent uniquement en milieu hospitalier aux 8ème et 9ème semaines d’aménorrhée. Les conditions de conservation des médicaments utilisés dans le protocole ad hoc (congélation) ne sont en effet pas adaptées à une prise à charge à domicile. Aujourd’hui, la HAS décrit les modalités selon lesquelles l’extension du délai de l’IVG médicamenteuse à domicile est possible.
La HAS définit ainsi dans ce cadre deux nouveaux protocoles médicamenteux. Ils reposent sur l’association d’une antiprogestérone (mifépristone), suivie d’une prostaglandine (misoprostol). Les deux protocoles ont été validés en lien avec le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) car l’utilisation de ces médicaments dans cette indication n’est pas prévue par l’Autorisation de mise sur le marché (AMM).
La HAS insiste en outre sur deux nécessités : prévenir la douleur en prescrivant du paracétamol associé à l’opium ou à la codéine au lieu de l’ibuprofène ; et éviter, dans la mesure du possible, que la femme ne soit seule à domicile.
La HAS rappelle également que l’administration de ces médicaments par voie vaginale est à proscrire puisqu’elle peut induire des chocs toxiques et septiques.
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