Les cabinets de médecine générale ont subi une baisse d’activité de l’ordre de 50% depuis la mi-mars qui affecte les trésoreries et peut compromettre l’exercice des jeunes installés. L’activité des médecins remplaçants a subi elle aussi les conséquences de la baisse de la demande de soins. MG France est particulièrement soucieux de la situation de ces remplaçants et jeunes médecins qui mesurent les inconvénients de l’exercice libéral et risquent de s’en détourner.
La CARMF vient de proposer une aide aux médecins libéraux, s’ajoutant aux reports de cotisations qu’elle applique déjà. MG France a fixé deux lignes rouges à un mécanisme complémentaire : être attentif en priorité aux médecins aux faibles revenus qui en ont le plus besoin, ne pas hypothéquer l’avenir en liant la baisse des cotisations à la perte d’un trimestre de points ou en utilisant les réserves du régime complémentaire.
Le mécanisme adopté par la CARMF s’appuie sur les ressources du Fonds d’action sociale et du régime invalidité décès sans toucher aux réserves. Il prévoit la prise en charge d’une part fixe des des cotisations retraite, qui viendra en déduction des échéances de la fin de cette année.
MG France approuve donc la proposition faite par la CARMF parce que :
– elle est équitable, l’indemnisation forfaitaire représentant une aide proportionnellement plus importante pour les faibles revenus.
– elle n’hypothèque pas l’avenir en ne touchant pas aux réserves du régime complémentaire
– elle évite une remise des cotisations qui aurait fait perdre un trimestre de retraite aux médecins libéraux.
La proposition de la CARMF contribue à l’amélioration de la situation financière des médecins et mérite d’être saluée. Elle ne sera pas suffisante pour les médecins les plus en difficulté pour lesquels MG France demande que le Fonds d’action sociale de la CARMF leur prête une attention toute particulière et au cas par cas.