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BEH n°15 (Publication)

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Les articles qui composent le BEH n°15 sont les suivants :

Activité physique et sédentarité dans la population française. Situation en 2014-2016 et évolution
depuis 2006-2007. Charlotte Verdot et coll., Esen et Santé publique France

L’inactivité physique et la sédentarité sont des facteurs de risque majeurs des maladies non transmissibles. Il est ainsi recommandé, pour la santé, de pratiquer des activités physiques régulières et de limiter la sédentarité. En termes de santé publique, il convient d’évaluer et de surveiller ces comportements, afin d’agir au plus près des besoins de la population.
Cet article présente les niveaux d’activité physique et de sédentarité des adultes et enfants résidant en France métropolitaine selon le sexe, l’âge et le niveau de diplôme et leur évolution au cours de la décennie 2006-2016, à partir des résultats des enquêtes nationales de surveillance nutritionnelle, ENNS 2006-2007 (n=4 329) et Esteban 2014-2016 (n=3 864). Les données ont été recueillies par auto-questionnaires : IPAQ et RPAQ pour les adultes, YRBS pour les 11-17 ans et un questionnaire spécifique renseigné par les parents pour les 6-10 ans.
En 2014-2016, 71% des hommes et 53% des femmes atteignaient les recommandations de l’OMS en matière d’activité physique. Depuis 2006, le niveau d’activité physique a diminué pour l’ensemble des femmes, alors qu’il a augmenté chez les hommes de 40-54 ans. Chez les enfants, seulement la moitié des garçons et un tiers des filles atteignaient les recommandations, sans évolution depuis 2006. En matière de comportements sédentaires, le temps quotidien passé devant les écrans a fortement augmenté ces dernières années, tant chez les adultes que chez les enfants.
Ces résultats rendent compte de niveaux d’activité physique encore faibles et d’une sédentarité élevée dans la population française, ainsi que d’une dégradation quasi-générale de ces indicateurs depuis 2006. Il apparait nécessaire de promouvoir des politiques de santé publique visant conjointement à augmenter le niveau d’activité physique et à limiter le niveau de sédentarité de la population.

Décès liés aux infections nosocomiales : bilan 2008-2017 des signalements externes en France – Focus sur les bactériémies à Staphylococcus aureus. Nicolas Deniau et coll., Santé publique France

Le signalement externe des infections associées aux soins (IAS) a pour objectif de détecter les situations à risque infectieux imposant la mise en place de mesures de contrôle. Un des critères est le décès imputable à l’IAS. L’objectif de cette étude est de décrire les signalements effectués pour une IAS ayant entraîné un décès.
Tous les signalements pour décès liés à une IAS reçus sur 10 ans (2008-2017) ont été analysés selon leur répartition spatiotemporelle, les caractéristiques des infections et des microorganismes. Une analyse textuelle des informations accompagnant les signalements de bactériémies à Staphylococcus aureus a été conduite, avec recherche des causes de bactériémie et de décès.
Durant la période d’étude, 986 signalements d’IAS avec décès ont été enregistrés. La part annuelle de ceux-ci sur l’ensemble des signalements a diminué de 11% à 4%, mais on observe deux périodes distinctes. Entre 2008 et 2012, un nombre moyen annuel de 103 signalements d’IAS avec décès puis, sur la période suivante, une diminution de près de 30% avec une moyenne annuelle de 80 signalements. Ces 986 signalements proviennent essentiellement de services de réanimation (37%), médecine (28%), chirurgie (23%) et néonatologie (10%). Les principales infections sont des bactériémies (43%), pneumopathies (27%), infections digestives (18%), infections de site opératoire (ISO) (12%). Les principaux microorganismes associés sont Staphylococcus aureus (25%), Clostridium difficile (11%) et Pseudomonas aeruginosa (11%). Une antibiorésistance a été relevée pour 24% des cas.
Les bactériémies à Staphylococcus aureus concernent 16% (159) de ces 986 signalements. Pour ces infections, l’analyse textuelle des principaux éléments de contexte sont la présence de cathéter (31%), d’une endocardite (8%) ou de valves cardiaques prothétiques (6%).
Le bilan des signalements pour IAS avec décès met en avant les bactériémies à Staphylococcus aureus, notamment en services de néonatologie. Les efforts de prévention, en particulier en ce qui concerne les infections sur cathéter chez les populations fragiles, doivent être poursuivis.

Développement de la surveillance sanitaire à Saint-Pierre-et-Miquelon, Damien Pognon et coll., Santé publique France

Saint-Pierre-et-Miquelon est une collectivité territoriale française d’Amérique du Nord, comptant 6 008 habitants en 2016, sur laquelle l’administration territoriale de santé (ATS) exerce les compétences dévolues aux agences régionales de santé. Un enjeu fort est la nécessité de collecter des données de santé pour décrire les événements sanitaires inhabituels et proposer une réponse adaptée. L’objectif de cet article est de présenter les dispositifs de surveillance construits sur le territoire et leurs premiers résultats.
L’ensemble des médecins généralistes et les urgentistes du Centre hospitalier François Dunan (CHFD) ont été associés à la création d’un réseau de médecins sentinelles surveillant spécifiquement six indicateurs. En parallèle, le service des urgences du CHFD a été intégré au réseau OSCOUR® (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences) et les résumés de passage aux urgences (RPU) sont transmis à Santé publique France depuis avril 2018. Les données administratives des décès sont également intégrées à ce dispositif de surveillance.
Le réseau sentinelle a commencé son activité en semaine 14 de l’année 2018. La mise en place de ces dispositifs permet d’obtenir des données exhaustives sur les consultations concernant les indicateurs spécifiquement surveillés ainsi que sur les passages aux urgences, et de détecter des phénomènes inhabituels. Ainsi ont pu être décrites, entre septembre 2018 et février 2019, une épidémie de syndromes grippaux et une épidémie de varicelle.
La description des passages au service des urgences montre que la traumatologie est la première cause de recours. Les jeunes adultes (15-54 ans) représentent environ la moitié des passages, devant les moins de 15 ans (23% des passages) et les personnes âgées (10%). Les taux de recours annuels sont plus élevés qu’en métropole pour 2017 et 2018 (680 passages pour 1 000 habitants). Entre 2011 et 2019, les taux de mortalité annuels sont compris entre 5,9 décès pour 1 000 habitants (en 2012) et 9,7 pour 1 000 (2017).
Pour compléter ce dispositif et comprendre au mieux les comportements de santé, la construction d’indicateurs via la réalisation d’un Baromètre de Santé publique France, planifiée initialement pour avril 2020, a été reportée de quelques semaines en raison de l’épidémie de Covid-19.

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PJ

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