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La CSMF dénonce les raccourcis démagogiques de l’UFC-Que Choisir

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L’association de consommateur UFC-Que choisir avance que « l’exclusion sanitaire n’épargne aucune zone » du territoire et évoque une prétendue « fracture sanitaire » et demande un conventionnement sélectif des médecins pour y remédier.

La CSMF, premier syndicat médical français, dénonce la démagogie de cette association dont les propos ont été démentis par la publication aujourd’hui d’une étude de la très sérieuse INSEE sur l’offre de soins de premier recours.

En effet, il ne suffit pas de rapporter le nombre de médecins à l’effectif de la population pour déterminer le niveau de l’offre de soins comme le fait de façon caricaturale l’UFC-que choisir. Le sujet est beaucoup plus complexe et dépend, en réalité du temps médecin disponible et des habitudes des patients, qui ont le libre choix de leur praticien. L’étude de l’INSEE apporte un éclairage très instructif sur ce sujet.

Tout d’abord, l’INSEE montre que « la quasi-totalité de la population française habite à moins de 15 minutes d’un médecin généraliste ». En 2010, 84% de la population française vit dans une commune où exerce au moins un généraliste libéral, et 100% réside à moins de 15 minutes d’une commune où il y a au moins un médecin. Mais « les patients ne consultent pas toujours le professionnel de santé le plus proche pour les soins de premier recours ». Leur choix est alors lié à la proximité du lieu de travail, à la fidélité à un médecin traitant, au médecin de la famille, ou encore à la réputation du praticien.

La question est beaucoup plus complexe qu’il n’y parait et vouloir affoler l’opinion publique en laissant croire que notre pays est couvert de déserts médicaux est une hérésie.

De la même façon, les prétendus remèdes simplistes avancés par l’UFC-Que choisir visant à supprimer la liberté d’installation et les mesures incitatives sont irresponsables car dans tous les pays qui ont fait ce choix, la coercition sur l’installation a eu des effets délétères et contreproductifs.

La CSMF souhaite que l’UFC-Que choisir modère ses prises de position et ait une attitude plus responsable.

La CSMF rappelle qu’il n’est pas question dans les discussions en cours d’attenter à la liberté d’installation des médecins libéraux, et que, pour améliorer l’accès aux soins, la seule voie de passage consiste à revaloriser les tarifs du secteur 1 pour limiter l’impact des compléments d’honoraires. L’UFC-Que choisir devait se ranger du côté des médecins pour les aider à élargir l’offre de soins à tarif opposable en redonnant une véritable attractivité au secteur 1. Elle y gagnerait en crédibilité.

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