Filtres
Type d'information
Secteur
Zone géographique
Période
Tri

#revoirsonmedecin, une campagne nationale qui invite les malades chroniques à retourner voir leur médecin au plus vite (Communiqué)

Imprimer la liste
Share

Depuis la fin du confinement, 4 personnes touchées par une maladie chronique sur 10 ne sont pas retournées voir leur médecin généraliste, spécialiste ou repris leurs soins courants. C’est ce que révèle un sondage réalisé par l’Institut B3TSI pour la Fédération Française des Diabétiques et ses quatre partenaires Alliance du Cœur, Le Collectif National des personnes atteintes d’Obésité, La Fondation pour la recherche sur l’HTA et la Société Française de Santé Digitale. Ce sondage porte sur 2 400 personnes touchées par une maladie chronique en France (du 29 mai au 8 juin 2020) au niveau national et régional. La surcharge de travail des soignants et la crainte de propager le virus ont éloigné les patients chroniques, davantage vulnérables, de leurs professionnels de santé. Or, poursuivre son traitement, ses soins habituels et consulter son médecin et ses soignants est primordial pour les 15 à 20 millions de malades chroniques en France. 

Au regard de l’enjeu de santé publique majeur que représente la reprise des soins pour ces personnes, ces associations de patients et académiques lancent une campagne tout public invitant les patients chroniques à retourner consulter au plus vite. Accompagnée du hashtag #revoirsonmedecin, d’un visuel dynamique et d’un message invitant à l’action sur un ton bienveillant « Maintenant, prenez soin de vous, prenez rendez-vous, en consultation ou téléconsultation », la campagne sera visible dès le 11 juin.

A la question « depuis la fin du confinement, avez-vous consulté un médecin généraliste ou pris rendez-vous pour des soins courants ? », 41 % des sondés ont répondu par la négative et n’ont pas encore consulté. Parmi eux, 29 % ont envisagé de le faire dans les 4 prochaines semaines mais 12 % des patients chroniques affirment que « non, je ne l’envisage pas encore ». Cette affirmation est très inquiétante, s’alarme le vice-président de la Fédération Française des Diabétiques, Jean-François Thébaut : « Nous redoutons l’explosion des complications liées aux maladies chroniques, aux maladies cardio-métaboliques, à l’hypertension, à l’obésité et même au retard pris pour le dépistage des cancers et qui vont d’un seul coup resurgir tous ensemble. Il s’agit d’une véritable bombe à retardement car la maladie chronique est sournoise et très insidieuse ».

Télécharger la présentation complète du sondage

#revoirsonmedecin, une campagne pour toutes les personnes atteintes d’une maladie chronique

Avec ce message, « Maintenant, prenez soin de vous, prenez rendez-vous, en consultation ou téléconsultation », invitant à l’action, un visuel simple et un ton bienveillant, la campagne se décline à partir du 11 juin sur les réseaux sociaux via les associations de patients et les structures scientifiques qui la soutiennent et de nombreux autres acteurs associatifs qui se sont engagés à la relayer. Une signature qui invite toutes les personnes atteintes d’une maladie chronique, quelle que soit la maladie, à retourner voir son médecin.

Une page Facebook (www.facebook.com/revoirsonmedecin) est dédiée à la campagne, permettant à qui le souhaite, de s’informer sur la campagne, de (re)découvrir les principaux éléments du sondage, de télécharger les outils dédiés (bannières, filtres, affiches…) afin de diffuser le message auprès de sa communauté. De plus, des filtres Facebook (Revoir son médecin) ont été mis en place afin de permettre à chacun de s’engager pleinement auprès des 15 à 20 millions de personnes touchées par une maladie chronique.

Anne-Sophie Joly, présidente du CNAO, s’est mobilisée avec ses quatre autres partenaires impliqués dans les maladies cardio-métaboliques pour rassurer et encourager les malades chroniques à retourner voir leur médecin, en consultation ou en téléconsultation. « Il s’agit d’une priorité absolue pour les associations de patients.  Nous ne voulons pas que la peur de contracter le virus soit le deuxième tueur après le Covid-19 des patients qui ne vont pas consulter. Cette peur peut être paralysante car les personnes atteintes d’obésité sont extrêmement fragiles face au Covid-19 et sont restées strictement confinées. Il est désormais urgent qu’elles consultent à nouveau sans crainte, c’est l’objectif de cette campagne ».

Des Hauts-de-France à l’Occitanie, de la Bretagne au Grand-est, en passant par le Centre-Val de Loire ou la Bourgogne-Franche-Comté, qu’il s’agisse de zone rouges ou vertes, le confinement et le déconfinement n’ont pas eu les mêmes impacts pour les personnes touchées par une maladie chronique.

En Bourgogne-Franche-Comté, seulement 60 % des personnes touchées par une maladie chronique ont connu un report ou une annulation de rendez-vous médicaux, de contrôle ou d’examen, d’opération ou de soins paramédicaux durant le confinement alors qu’elles sont 69 % sur l’ensemble de la France. À contrario, c’est en région Paca que le nombre de reports de rendez-vous médicaux chez un spécialiste a été le plus important durant cette période avec 51 % versus 44 % sur la France.

Pour leurs parts, les régions Centre-Val de Loire et Hauts-de-France se distinguent en termes de reports d’examens de cardiologie durant le confinement avec 32 % des personnes touchées par une maladie chronique confrontées à ces reports dans la première région et 38 % dans les Hauts-de-France (versus 19 % sur l’ensemble de l’hexagone).

Sur un tout autre registre, c’est en Ile-de-France que la consultation avec un médecin spécialiste a été la plus courante durant le confinement (10 % des personnes touchées par une maladie chronique en ont eu recours versus 7 % sur la France).

Pour la période du déconfinement, des différences existent également du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Ainsi c’est en Auvergne-Rhône-Alpes que les personnes touchées par une maladie chronique ont le plus téléconsulté un médecin généraliste depuis le 11 mai (8 % versus 4 % pour l’ensemble de la France). Toujours depuis le 11 mai, c’est en Normandie que s’est pratiqué le moins d’examen de biologie, radiologie, cardiologie… 68 % des personnes touchées par une maladie chronique n’en ayant fait aucun versus 58 % pour la France.

Si on cherche à préciser les raisons pour lesquelles les personnes touchées par une maladie chronique n’ont pas consulté (de façon présentielle) depuis le déconfinement, on s’aperçoit qu’en région Bretagne, la peur d’être contaminé est nettement plus faible (12 %) que sur l’ensemble de la France (28 %). Pour les raisons ayant conduit ces mêmes personnes à ne pas téléconsulter depuis le 11 mai, le fait de ne pas savoir comment fonctionne la téléconsultation est plus faible dans les Pays-de-la-Loire (15 % de la population des personnes touchées par une maladie chronique versus 22 % de ces personnes en France) et plus important dans le Grand-Est (28 %).

En termes de sentiment de bien-être physique, on peut relever que les personnes touchées par une maladie chronique en Occitanie ont plus mal vécu cette période de crise sanitaire, 26 % d’entre-elles estiment être moins bien qu’avant versus 20 % sur la France.

Pour clôturer ce tour de France sur une note positive, c’est en Nouvelle-Aquitaine que se trouve le plus faible nombre de personnes touchées par une maladie chronique qui estiment que leur santé s’est dégradée depuis le début de l’épidémie (20 % versus 26 % sur l’ensemble de la France).

Consultation ou téléconsultation, l’important est de reprendre contact avec son médecin

Pendant le confinement, 24 % des Français atteints de maladies chroniques ont consulté leur médecin généraliste et 28 % ont consulté leur spécialiste en téléconsultation. Un résultat qui montre la confiance qui s’est installée vis-à-vis de la téléconsultation et la nécessité de poursuivre ce mode de consultation.

« Aujourd’hui, les personnes atteintes de maladies cardiaques doivent absolument reprendre contact avec leur médecin traitant et/ou leur cardiologue d’abord par téléphone afin de juger du moyen le plus pertinent pour effectuer un bilan biologique, de refaire le point dans leur dépistage ou leur suivi et de décider d’un nouveau protocole réadapté que ce soit lors d’une téléconsultation ou d’une consultation en présentiel de façon à prévenir la survenue de complications » précise Philippe Thébault, président d’Alliance du Cœur.

D’autre part, le sondage relève que ce sont les citadins (13 % habitent dans une commune de plus de 100 000 habitants) et les jeunes (27 % des répondants ont entre 18 et 29 ans) qui ont été les plus nombreux à téléconsulter.

Selon Lina Williatte-Pellitteri, Vice-présidente de la Société Française de Santé Digitale : « Ce résultat n’est pas surprenant et corrobore le sentiment déjà existant selon lequel la téléconsultation correspondant à une population plus jeune et active pour laquelle, la plupart du temps, la visite en cabinet médical est impossible à caser dans un agenda déjà surchargé. La téléconsultation leur permet d’accéder au médecin et de prendre soin de leur santé tout en respectant leurs contraintes professionnelles comme personnelles. Néanmoins, bien que cette population jeune et urbaine, utilise la téléconsultation, elle exprime à son égard un manque de confiance : (38 % des 18-29 ans) alors que ce sentiment n’est partagé que par 20 % de la population plus âgée (de + de 60 ans). A l’évidence, la téléconsultation doit encore faire parler d’elle pour entrer dans les mœurs des patients, comme un moyen fiable de prendre en charge sa santé.

Éviter la propagation du virus et la surcharge de travail des soignants : les principales raisons du renoncement au soin 

Les résultats du sondage mettent en relief les raisons qui ont conduit et qui conduisent toujours les personnes atteintes de maladies chroniques à ne pas consulter. Il s’agit tout d’abord d’éviter la propagation du virus pour 35 % d’entre eux et d’éviter la surcharge de travail de son médecin ou de son hôpital pour 36 %.

Selon Jean-François Thébaut, Vice-président de la Fédération Française des Diabétiques « Les patients ne veulent pas déranger leurs soignants avec leur maladie, ils pensent qu’il y a bien plus grave qu’eux et qu’ils passeront après. Pourtant le suivi d’une maladie chronique comme le diabète par exemple, est primordial pour éviter des aggravations. Il est donc urgent pour ces personnes de retourner voir leur médecin et de poursuivre leur suivi médical ».

Pr Xavier Girerd, Président de la Fondation pour la Recherche sur l’Hypertension Artérielle souligne que le sondage met en exergue un professionnel de santé qui s’est retrouvé en première ligne lors de la crise : le pharmacien et son équipe officinale : « Ce sondage révèle que 92 % des personnes touchées par l’hypertension artérielle se sont déplacées chez leur pharmacien depuis le début du confinement versus 87 % de l’ensemble des malades chroniques. Cela montre l’importance du suivi du traitement pour les hypertendus et le rôle clef du pharmacien dans le suivi des personnes atteintes de maladie chronique ».

A propos des associations qui participent à la campagne 

L’ALLIANCE DU CŒUR est le plus grand regroupement d’associations de patients cardiovasculaires en France, elle se mobilise pour prévenir du danger de ces pathologies, deuxième cause de mortalité́ en France. L’ALLIANCE DU CŒUR mène sur le terrain, de nombreuses actions, comme la JOURNEE DU CŒUR qui depuis 7 ans sillonne la France sur un thème différent chaque année. Son objectif est de sensibiliser le grand public sur la gravité des maladies du cœur, leurs causes, parler de prévention mais aussi les mettre en relation avec les associations membres de l’ALLIANCE DU CŒUR.

Le Collectif National des Associations d’Obèses a pour principales actions de :
– transmettre l’information aux associations et au grand public,
– d’être l’interlocuteur privilégié des instances de tutelle,
– de lutter contre la progression de la pathologie,
– de travailler en totale adéquation avec les différentes sociétés scientifiques. Ce, afin de mieux comprendre et de mieux venir en aide aux patients, pour aider les pouvoirs publics à prendre les meilleures décisions qui soient pour enrayer la progression dans l’intérêt de la population. Il s’agit également de travailler collaborer avec les industries agro-alimentaires quant aux choix des composants de leurs produits et des messages publicitaires qu’ils véhiculent, tant au niveau national qu’européen.

Créée en 1938, totalement indépendante, la Fédération Française des Diabétiques est une association de patients dirigée par des patients. Ses équipes au Siège et les bénévoles de ses 100 associations et délégations agissent au plus près des territoires pour informer sur le diabète et ses risques et accompagner les personnes atteintes de diabète, mais aussi soutenir la recherche contre le diabète et promouvoir l’innovation. La Fédération est reconnue d’utilité publique depuis 1976 et agréée par le Ministère des Solidarités et de la Santé. Retrouvez-nous et soutenez nos actions sur : www.federationdesdiabetiques.org

La Fondation de recherche sur l’Hypertension Artérielle (FRHTA) fondée en 2006 a pour but de définir, de promouvoir et de financer des activités de recherche dans le domaine de l’hypertension artérielle et des maladies associées. Elle est reconnue d’utilité publique et reçoit le soutien du Ministère de la Recherche, du Ministère de la Santé et du Ministère de l’Intérieur. www.frhta.org

La Société Française de Santé Digitale (SFSD) est une Société savante qui a pour objet de promouvoir la pratique médicale et de développer la recherche dans tous les domaines où la télésanté et la santé numérique apporteront une valeur ajoutée à la prise en charge des patients. La SFSD collabore avec les Sociétés Savantes, les Fédérations Professionnelles et avec les Associations de Patients dont le mode de prise en charge peut bénéficier du développement de la santé digitale. Pour suivre notre actualité, connectez-vous sur notre site internet : http://www.sf-telemed.org

Contacts presse • LauMa communication – tel. 01 73 03 05 20 

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Share