Les organisations syndicales des personnels médicaux hospitaliers alertent nos concitoyens sur l’impasse actuelle des négociations engagées avec les pouvoirs publics.
Malgré de nombreux avertissements sur l’état déplorable des effectifs et des recrutements hospitaliers – près de 30 % de postes non pourvus en raison de l’insuffisance des rémunérations et des conditions de travail de plus en plus difficiles – le gouvernement ne fait aucune proposition sérieuse pour redonner de l’espoir aux professionnels concernés.
Les départs de praticiens hospitaliers deviennent chaque jour plus nombreux, les jeunes collègues ne s’engagent plus dans les carrières hospitalières et préfèrent s’installer dans le secteur privé ou faire de l’intérim médical, activités nettement plus lucratives et ne présentant pas les mêmes contraintes institutionnelles.
Demain, si une nouvelle vague de pandémie devait frapper notre pays, il n’est pas sûr que le secteur hospitalier public serait en mesure de tenir, surtout si le découragement des équipes médicales et pharmaceutiques est amplifié par l’absence de réponse des pouvoirs publics à leurs attentes légitimes.
Nous exigeons du gouvernement des mesures immédiates de revalorisation des carrières hospitalières et hospitalo-universitaires des praticiens faute de quoi, il portera la responsabilité d’un conflit social majeur qui risque de mettre en péril l’hôpital public.
En l’absence de réponse claire, les organisations syndicales des personnels médicaux hospitaliers appelleront à participer unanimement au mouvement de grève de mardi 30 juin, dont le préavis a été déposé par plusieurs de nos organisations.