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Ségur de la santé : « Je crois qu’on s’est tout dit » (Communiqué)

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« La réunion du 8 juillet 2020 dite « de négociation », destinée à trouver les conditions d’un protocole d’accord, est un échec, le Ministre des Solidarités et de la Santé ayant, après une longue suspension de séance, refusé les propositions avancées par les intersyndicales de médecins. « Je crois qu’on s’est tout dit » a-t-il annoncé, dénonçant le budget des mesures proposées, et réduisant l’enveloppe à 300 millions d’euros en l’absence de protocole d’accord.

Exit la reconnaissance du temps travaillé, notamment la cinquième plage ou demi-journée pour des journées de travail de 24 heures : non qu’elle n’est pas justifiée, mais parce qu’il n’y a pas d’argent pour la financer. Chaque garde de nuit comporte donc une plage (un tiers de la garde) travaillée bénévolement, et cela ne changera donc pas.

Exit la correction du décrochage salarial – ou le gain de 4 ans d’ancienneté – pourtant annoncée dès le début du Ségur, indispensable à tous les âges de la carrière : début, milieu et fin.

Le Ségur de la Santé se termine sans aucune mesure d’attractivité pour les praticiens hospitaliers, le ministre quittant la table des négociations sans sommation, au mépris de la parole des praticiensquant à leurs attentes concrètes du Ségur rapportée par deux enquêtes concordantes (SNPHARE, conférence des présidents de CME de CH).

Le SNPHARE s’inquiète de l’absence de réel dialogue social entre les praticiens et leur ministre, pourtant ancien syndicaliste. Il s’inquiète pour l’avenir du métier de médecin, pharmacien, odontologiste hospitalier, quand un ministre, praticien hospitalier, fait une déclaration de rupture à ses confrères. Il s’inquiète de l’incitation à la désertification médicale hospitalière, de la mise en péril de la permanence des soins, de la perte en qualité – et même en quantité – des soins – à offrir à nos concitoyens : sans médecin, il n’y a pas d’hôpital public.

Le SNPHARE déplore cette attitude qui, une fois encore, vise à ne pas écouter le terrain pour mieux détruire l’hôpital public, celui qui a montré sa résilience pendant la crise sanitaire COVID.

Nous méritons mieux que ça.

L’attente des praticiens est immense, l’enjeu est notre santé : le Ségur ne peut pas être un échec.

Le SNPHARE demande en urgence que les intersyndicales soient reçues par les vrais décideurs dans un climat d’ouverture et de négociation. Il est encore temps ! »

Dr Anne Geffroy-Wernet Présidente du SNPHARE

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