Ce matin, entouré des ministres de la cohésion des territoires, de l’enseignement supérieur, et de l’autonomie, Olivier Véran, ministre de la santé, recevait des mains de Nicole Notat le rapport final du Ségur de la santé.
Finalisé après la signature des accords salariaux, ce rapport présente notamment des recommandations portant sur la place des collectivités territoriales dans l’investissement en santé et sur la prévention de la perte d’autonomie. La mise en oeuvre de ces deux recommandations sera examinée avec la plus grande attention par les médecins généralistes et par leur syndicat MG France, tout particulièrement le niveau d’investissement dans les soins de premier recours.
Dans l’immédiat, MG France prend acte de l’engagement du gouvernement à mettre en chantier dès le début du mois de septembre, deux négociations conventionnelles avec l’assurance maladie.
Portant sur la valorisation de l’exercice coordonné, la première doit déterminer les moyens pour permettre la mise en place sur l’ensemble du territoire des équipes de soins primaires (ESP) créées par la loi de santé de 2016. Complémentaires des CPTS, ces ESP sont l’échelon de proximité des soins aux patients dont la situation médico sociale devient complexe, qu’il s’agisse des conséquences d’une maladie chronique ou d’une perte d’autonomie.
L’autre négociation conventionnelle doit aboutir à la création du service d’accès aux soins attendu tant par la population que par les professionnels de santé.
Ces deux négociations n’auront de pertinence et d’efficacité que si elles sont dotées de moyens à la hauteur des enjeux sanitaires majeurs auxquels elles doivent répondre.
Le Ségur de la santé a vu l’hôpital public obtenir des moyens très significatifs pour son développement.
Les médecins généralistes ne comprendraient pas que le secteur ambulatoire ne bénéficie pas d’un investissement du même ordre, signal d’une volonté de transformation profonde du système de santé.