Dans un courrier en date du 5 octobre 2020, adressé aux syndicats, le ministère des Solidarités et de la Santé propose, comme c’est déjà prévu dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2021, de financer les syndicats de professionnels de santé libéraux « au nom de la démocratie sociale et sanitaire ». Ce financement se ferait en prélevant une partie des dotations actuellement allouées aux Unions régionales des professionnels de santé (URPS).
Les Chirurgiens-Dentistes de France (les CDF) précisent qu’ils n’ont été ni demandeurs, ni à l’origine de cette proposition. Maintes fois, ils ont alerté les gouvernements précédents sur le manque d’écoute, voire parfois le mépris affiché, des corps intermédiaires et le danger que cela comporte en termes de démocratie sanitaire et sociale.
Si la volonté du gouvernement est de reconnaitre le rôle démocratique tenu par les syndicats représentatifs, il fait fausse route tant par la méthode que dans la philosophie. En effet, il n’est pas sain de vouloir réparer la faute qui a consisté à marginaliser les syndicats par une autre faute qui consisterait à participer à leur financement et leur ferait perdre toute liberté d’action en les aliénant financièrement.
Les CDF tiennent à rappeler que les syndicats, pour tenir pleinement leur rôle de corps intermédiaires et de partenaires sociaux, doivent sauvegarder leur indépendance par les cotisations et l’engagement de leurs membres, comme ils le font depuis plus de 80 ans.
C’est pourquoi la Confédération a sollicité plusieurs parlementaires afin qu’un amendement soit déposé pour supprimer cette disposition dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021.
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