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Impact de la Covid 19 sur la santé psychique (Communiqué)

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Plusieurs enquêtes rapportent des effets négatifs mesurables de la pandémie Covid-19 sur la santé psychique des personnes, aussi bien en population générale qu’en pratique clinique. Ces effets sont observés chez des malades ayant présenté les symptômes de Covid-19. Au-delà de l’épisode infectieux, au moins 20% d’entre eux portent des séquelles psychiques : trouble anxieux chronique, état de stress post-traumatique, pathologie dépressive. Les perturbations neuro-inflammatoires provoquées par le virus pourraient en être l’un des déterminants. Elles pourraient également altérer plus tard la qualité du vieillissement cérébral.

En première ligne face à la pandémie, les soignants sont reconnus à risque de présenter des troubles psychiques, en particulier des troubles anxio-dépressifs et un état de stress post-traumatique, ce qui souligne la nécessité de prendre en compte cette dimension qui pourrait à terme dissuader les vocations.

Au mois de novembre, une enquête de Santé Publique France constate un taux de 20% de symptômes dépressifs en population générale. Ces données sont toujours difficiles à interpréter du fait de l’influence possible de variations saisonnières et de l’imperfection des instruments psychométriques utilisés. Il semble cependant avéré que les personnes inactives ou en situation financière précaire, les étudiants, les personnes avec antécédents de troubles psychiques ou porteuses de handicap sont particulièrement exposées au risque de trouble dépressif.

La pandémie de Covid-19 induit un ensemble d’évènements négatifs qui mettent en jeu les capacités de résilience collectives et individuelles autant qu’ils révèlent des vulnérabilités en particulier psychiques. Il importe que soient prises en compte les fragilités particulières inhérentes à certaines conditions de vie : isolement professionnel, social, affectif, situation de handicap. Ce sont des facteurs puissants de mise à jour de vulnérabilités individuelles jusque-là méconnues conduisant à des décompensations aiguës ou durables.

À l’opposé, il ne faut pas considérer que toute expression d’une souffrance psychique relève d’un trouble psychiatrique avéré. Il convient ainsi de souligner qu’aucune enquête ne rapporte un accroissement du taux de tentatives de suicide ou de suicides, ce qui peut s’expliquer par le sentiment collectif d’appartenance à une communauté confrontée à un même ennemi, aujourd’hui le coronavirus.

Lire les recommandations de l’Académie nationale de médecine

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