« La note est discrète. Si discrète qu’elle n’est pas parvenue aux praticiens, mais uniquement aux administrations hospitalières. Les professionnels de santé n’ont qu’à lire Libération*, qui s’est procuré ce « MARS » du 20 novembre 2020 !
Alors que la politique « tester – tracer – isoler » s’est révélée insuffisante pour endiguer la deuxième vague COVID, que les débats autour d’un isolement strict et contrôlé vont bon train, le ministère de la Santé en copiant-collant un avis du HCSP du 23 mai continue ses erreurs et impose une stratégie qui a déjà conduit à la deuxième vague.
Pourquoi cette décision est grave ?
– Parce que, même asymptomatique, on est contagieux. C’est ce qui sous-tend le principe de l’isolement. Et donc, les soignants vont pouvoir contaminer des patients, des collègues… Les professionnels de santé n’ont pas à être des vecteurs de transmission du COVID. Ils ont été pendant la première vague une des populations les plus touchées : certains sont morts, certains ont des séquelles physiques très invalidantes. On recommence ?
– Parce que cette note est vraiment « vintage » ! C’est un copier-coller de l ‘avis note du Haut Conseil de Santé Publique du 23 mai 2020. N’a-t-on pas progressé depuis ? N’a-t-on pas compris où se faisaient les contaminations et avons-nous encore un doute sur une deuxième vague ?
Ce terme de soignants « non remplaçables » ne fait écho qu’aux politiques d’austérité pour l’hôpital public, qui ont abouti à une pénurie de ressources humaines. Cela fait des années que le SNPHARE, comme l’ensemble des organisations syndicales médicales et paramédicales, dénoncent ces politiques.
Les gouvernements successifs, y compris actuellement, y restent sourds. Où sont les fameux 7 000 soignants formés aux soins critiques ? Où est le choc d’attractivité pour les carrières hospitalières ? »
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