A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, Santé publique France lance une campagne pour lutter contre les discriminations liées à la séropositivité au VIH : « Vivre avec le VIH, c’est d’abord vivre ». Malgré l’accumulation des preuves scientifiques en faveur de l’effet préventif du traitement (TasP), les personnes séropositives font encore trop souvent l’objet de discriminations en raison de leur statut sérologique.
Ces discriminations s’expliquent, en grande partie, par le fait que le TasP est méconnu. Elles sont aussi un frein au dépistage dont l’activité a été impactée cette année par la pandémie de COVID- 19.
Il est essentiel de rappeler l’importance du dépistage pour réduire le délai entre infection et diagnostic et permettre aux personnes d’accéder au plus tôt aux traitements qui permettent de vivre, tout simplement.
L’effet préventif des traitements antirétroviraux encore trop méconnu
Une personne séropositive sous traitement avec une charge virale indétectable ne peut pas transmettre le virus, même lors de rapports sexuels non protégés par un préservatif. Cet effet préventif du traitement appelé « TasP » (pour l’acronyme anglais « treatment as prevention ») a été démontré scientifiquement par deux grandes études de cohortes . Parmi les couples suivis dont l’un des partenaires était séropositif sous traitement et l’autre séronégatif, aucun cas de transmission du virus n’a été observé dans le cadre de ces études.
L’efficacité des traitements antirétroviraux qui permettent aujourd’hui aux personnes séropositives de vivre en bonne santé, avec une espérance de vie identique à celles de personnes séronégatives, sans risque de transmettre le virus, reste méconnue, y compris des populations les plus concernées par le VIH. Ainsi, par exemple, en 2016, dans l’enquête européenne EMIS2 menée auprès d’hommes gays et bisexuels, 41% des répondants ne connaissaient pas l’effet préventif du traitement antirétroviral.
L’importance du dépistage
La prise en charge précoce du plus grand nombre de personnes infectées par le VIH est un enjeu de santé publique de première importance. Connaître son statut sérologique, c’est accéder au plus tôt aux traitements antirétroviraux, qui permettent non seulement de préserver sa santé mais aussi de faire disparaitre la crainte de la transmission du VIH à ses partenaires sexuels.
Lire la BEH 33-34 et le BSP-VIH IST National
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