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« Cancers oraux et papillomavirus (HPV) : n’oublions pas les garçons ! » (Communiqué)

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« L’extension d’indication et de prise en charge la vaccination à tous les garçons contre le papillomavirus humain HPV (JORF n° 0293 du 04 décembre 2020) est une grande avancée pour les garçons dans la prévention des cancers oraux.

L’UFSBD (Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire) se félicite de voir sa recommandation mise en œuvre. Le défi est maintenant d’utiliser cette possibilité donnée à tous les jeunes de se prémunir de différents cancers dont les cancers buccaux.

Les jeunes, les familles et les professionnels doivent s’emparer de ce moyen de prévention qui a déjà fait ses preuves d’efficacité dans différents pays.

Identifié comme cause de certains cancers de la cavité buccale et de l’oropharynx en particulier ceux de la base de la langue et des amygdales, le HPV se transmet lors de rapports sexuels oraux. D’origine génitale, le papillomavirus s’introduit dans la bouche lors d’une fellation ou d’un cunnilingus. Même si le tabac et l’alcool restent de loin les facteurs de risque essentiel des cancers buccaux, la progression des cancers dus au HPV, et notamment au papillomavirus de type 16, est exponentielle.

Dans une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), il est indiqué que les cancers de la gorge auraient augmenté de 225 % en 20 ans aux États-Unis et seraient attribuables à 80 % au HPV. Quant à l’Agence internationale de recherche contre le cancer, elle estime la part des cancers de l’oropharynx dus aux HPV entre 40 % et 60 %.

La France vient de revoir sa politique de prévention pour proposer aussi aux garçons à partir de 11 ans de se faire vacciner contre le HPV. De nombreux pays (33) comme l’Angleterre, l’Autriche, les États-Unis, mais aussi le Canada, l’Italie, la Suisse ou l’Australie le faisait déjà. L’Australie avec cette politique vaccinale et de dépistage pense même arriver en 2028 à une éradication du HPV.

Le dépistage précoce de ces cancers buccaux reste essentiel, car ils se soignent bien, s’ils sont pris précocement. Le chirurgien-dentiste, médecin de la bouche et acteur de santé publique est en 1ère ligne pour réaliser lors de ses consultation un dépistage systématique des cancers de la cavité buccale et doit assurer leurs préventions en sensibilisant les patients aux principaux facteurs de risque tabac, alcool et HPV.

La couverture vaccinale des populations précédemment concernées par la prise en charge du GARDASIL 9 reste très insuffisante en France comme la souligné la HAS et le HCS.

Il est indispensable que l’ensemble des acteurs se mobilise pour que cette mesure présente un réel intérêt et rentre dans les pratiques. L’UFSBD y veillera particulièrement pour mobiliser les professionnels mais aussi les usagers à cette question de la prévention des cancers notamment buccaux. »

 

Contacts presse :

Dr Christophe LEQUART – dr.christophelequart@ufsbd.fr
Christine LECOINTE – christinelecointe@ufsbd.fr

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