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Covid-19 : un calme teinté de vigilance au CHRU de Brest (Communiqué)

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Le nombre de patients hospitalisés au CHRU pour cause de Covid se stabilise autour de 26 : 5 en soins intensifs, 6 en secteur Covid et 15 en EHPAD et SSR. L’incidence finistérienne remonte pour atteindre en ce jour, jeudi 17 décembre, un taux de 29,45 cas sur 100 000 personnes (contre 17 il y a deux semaines). L’incidence reste relativement stable sur Brest (22) et affiche une légère hausse à l’échelle de la Bretagne, qui passe de 42 à 45 cas sur 100 000.

Les modèles de prédiction de l’institut Pasteur tablent sur des besoins rapides en lits de réanimation, dès le 4 janvier. Si ces prévisions sont à prendre avec précaution, elles confirment toutefois que le calme actuel doit s’accompagner de vigilance. Les dépistages pratiqués par le laboratoire de Brest ont nettement augmenté (environ 500 par jour depuis une petite semaine) mais n’ont pas encore atteint leur point de saturation. Le taux de positivité est de 2,5 % en moyenne sur ces trois derniers jours. Le taux de reproduction du virus au niveau breton est quant à lui passé de 0,51 à 0,84.

Carhaix : l’hôpital renforce son dispositif anti-covid

A Carhaix, tous les personnels et patients de l’unité court séjour de médecine polyvalente ainsi que tous les professionnels des autres services de court séjour ont été testés entre samedi et mardi afin d’obtenir une photographie précise de la situation. Trois professionnels et deux patients se sont révélés positifs. Les entrées et les visites sont suspendues au moins jusqu’au lundi 21, jusqu’à ce qu’une stabilisation soit observée. Par ailleurs l’infirmière hygiéniste a été missionnée cette semaine pour s’assurer que les gestes barrières sont bien pratiqués (pas plus de trois personnes en salle de pause, nombre de professionnels limité pendant les transmissions…) et que les matériels sont bien adaptés.

Soins de suite à Guilers : une unité réactive pour les patients Covid

Depuis le début de l’épidémie, l’unité de soins de suite et de réadaptation de Guilers consacre une partie des lits du pôle personnes âgées polypathologiques dépendantes (PAPD) à l’accueil des patients sortis du pôle de court séjour Covid. Une équipe dédiée composée d’une infirmière et deux aides-soignantes y travaille 7 jours sur 7 et 24h/24 : « 13 chambres, soit une aile entière du centre, sont réservées aux patients qui viennent du service des maladies infectieuses et tropicales », explique Béatrice Sorrieul, cadre coordinatrice du pôle Parme, en charge des SSR de Brest. « Cette unité spéciale accueille aussi des résidents d’Ehpad positifs, le temps pour eux de s’organiser. Nous accueillons 11 patients en semaine et gardons toujours deux lits disponibles pour les urgences de nuit ou de week-end. Ce dispositif nous rend très réactifs. »

L’organisation qui permet d’accueillir les patients dans les meilleures conditions a reçu de nombreux messages de remerciements des patients et de leurs familles, qui ont particulièrement apprécié « le climat non anxiogène » et la qualité de l’accueil.

Le SSR COVID de Guilers a été le premier à ouvrir, relayé par les autres SSR quand il est saturé. Ce schéma de montée en charge des SSR COVID a été organisé en collaboration avec les autres établissements du territoire.

Les soins de suite du pôle PARME, des services à la fois polyvalents et très spécialisés

Les centres de soins de suite et de réadaptation de Guilers/Morvan/Carhaix font partie du parcours des patients en aval des courts séjours. Ce ne sont pas des maisons de convalescence mais bien des services de soins spécialisés avec une mission de rééducation réadaptation, réinsertion pour retourner ensuite à domicile ou intégrer un EHPAD », explique le Dr Françoise Duquesne, cheffe du pôle PARME.

Les SSR du CHRU sont répartis sur trois sites : Morvan (20 lits et 5 places en hôpital de jour), Carhaix (45 lits) et enfin 115 places à Guilers. Le SSR spécialisé en neurologie est sur le site de Morvan, le site de Guilers regroupe la réadaptation orthopédique, l’oncohématologie, la réadaptation polyvalente et le SSR PAPD (personnes âgées polypathologiques dépendantes) ainsi que l’unité cognitive comportementale (lire ci-après). « Le centre de soins de suite abrite une palette très large de métiers (kinésithérapeutes, ergothérapeutes, orthopédistes, psychomotriciens…) tous orientés vers des missions de réhabilitation et de réinsertion », précise Josiane Bettler, directrice adjointe en charge de la politique gériatrique.

Une unité spéciale pour patients atteints de démence : l’UCC

Le centre SSR de Guilers comprend également, depuis fin 2018, une unité spéciale à destination des patients Alzheimer ou apparentés atteints de démence, avec d’importants troubles du comportement mais aussi un potentiel de réhabilitation. L’unité cognitivo-comportementale (UCC) compte 10 chambres isolées et sécurisées, un bel espace de vie attenant à un jardin clos, et une équipe pluridisciplinaire de soignants.

L’admission ne peut avoir lieu qu’après entretien avec la famille en raison des conditions particulières d’hospitalisation (caméras, unité sécurisée, limitation des visites…). Les 10 patients sont observés en continu afin de déterminer les causes de déclenchement des troubles du comportement et ainsi les prévenir, en limitant le recours aux psychotropes. Au sein d’une grande pièce de vie et d’un jardin sécurisés, ils évoluent librement en présence des soignants (infirmières, aide-soignantes, neuro-psychologue, psycho-motricien et art-thérapeute…). « Du fait de la démence, le patient a des capacités d’adaptation limitées : c’est donc au soignant de s’adapter. A l’issue du séjour, des conseils individualisés sont délivrés à la famille ou à la structure accueillant le patient » précise Valérie Lennon, responsable de service.

Le renforcement de liens privilégiés avec les structures « de ville » permet d’éviter le recours aux urgences et à l’hospitalisation en MCO, et diminue donc la durée totale d’hospitalisation. Elle offre aux patients et à leurs aidant un « sas » qui offre à tous un répit et une prise en charge particulièrement adaptée pour atténuer les troubles du comportement.

La thérapie miroir pour les patients hémiplégiques

Le centre de soins de suite de l’hôpital Morvan pratique quant à lui, depuis un peu plus d’un an une thérapie très intéressante en termes de rééducation pour les patients atteints d’hémiplégie. « La thérapie miroir consiste à activer la zone neurologique en trompant le cerveau, lui faisant croire que la zone lésée active le membre paralysé. Cela aide à stimuler la capacité cérébrale responsable de l’action d’un membre, même si celle-ci est atteinte », présente Nadège Lepage, kinésithérapeute.

Pour les membres supérieurs, il s’agit de placer un miroir entre les deux bras en demandant au patient de se focaliser sur le membre en action. Ainsi son cerveau a l’illusion de bouger également le membre paralysé. Pour les membres inférieurs, les praticiens s’aident davantage de vidéos. Cette technique de la thérapie miroir intervient directement sur la plasticité cérébrale et permet de préparer efficacement le travail de rééducation. « Les résultats sont très encourageants : selon les patients, deux séances de 20 minutes permettent véritablement de retrouver la capacité cérébrale responsable de la motricité du membre paralysé. »

Cette technique a été mise au point la première fois en 1996 par un neuroscientifique américain, le professeur Ramachandran, pour lutter contre la douleur du membre fantôme chez les patients amputés, avant d’être développée pour les patients cérébrolésés en 1999.

Innovation en Cardiologie

Le 10 décembre, 3 patients de cardiologie ont bénéficié d’une 1ère en France : la pose d’un réducteur de sinus, effectuée par le Pr Martine Gilard et le Dr Romain Didier au sein du service de cardiologie du CHRU de Brest. Cette première intervention a profité à 3 patients souffrant d’un angor chronique quotidien pour lesquels il n’y a aucune solution thérapeutique classique (chirurgie, angioplastie ou traitement médical). Ces derniers souffrent alors de douleurs persistantes impactant leur qualité de vie. Cette solution novatrice, le Neovasc Reducer -Réducteur de sinus-, permet au médecin de traiter ces patients d’une toute nouvelle façon au lieu de simplement traiter les lésions. Elle consiste à mettre une prothèse dans le sinus coronaire entraînant ainsi un rétrécissement de ce sinus et générant ainsi une redistribution de la vascularisation améliorant la symptomatologie dans 71% des cas.

Accueil et étiquettes de consultation

Le bureau des entrées du CHRU adresse, depuis le 1er décembre, les étiquettes de consultation pour l’année 2021 au domicile des patients pour la majorité des RDV. Afin de respecter les gestes barrières et la distanciation physique, il est demandé aux patients de se rendre directement dans le service de consultation munis de leurs étiquettes sans se présenter aux guichets du bureau des entrées.

Contact presse : BRIEC ANAIS – anais.briec@chu-brest.fr

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