Motivés par une demande croissante de leurs patients, les médecins généralistes sont mobilisés depuis le 25 février pour vacciner la population.
Durant le week-end dernier, à la demande des pouvoirs publics, de très nombreux médecins ont vacciné massivement. Le message de la DGS leur interdisant dimanche soir de commander des vaccins pour la semaine du 15 au 21 mars a donc provoqué une révolte déclenchée par un sentiment d’humiliation et de mépris.
Pour répondre à cette colère relayée par MG France, le premier ministre et le ministre de la santé ont reçu ce soir en urgence les syndicats médicaux et le Conseil de l’Ordre des médecins.
Après avoir expliqué le rythme des livraisons et dressé l’état des stocks, Jean Castex et Olivier Véran ont écouté chaque syndicat décrire les difficultés rencontrées par les généralistes.
Le message du gouvernement aux généralistes est le suivant ; « tout médecin généraliste qui n’a plus de doses pourra aller en chercher chez son pharmacien la semaine prochaine ».
MG France relaie cette proposition sans illusions : les explications du ministre ne suffiront pas pour calmer la colère des médecins généralistes. Accélérer la vaccination, c’est d’abord mettre à la disposition du médecin généraliste dans son cabinet des vaccins en nombre suffisant, dans un flux régulier lui permettant de programmer son activité. Le million de consultations quotidiennes réalisées par les généralistes constitue un formidable outil pour réussir une campagne de vaccination cohérente qui doit s’appuyer sur l’expérience des professionnels.
MG France prévient aussi le gouvernement : le médecin généraliste qui n’aura pas obtenu les vaccins pour ses patients le samedi ne sera sans doute pas enthousiaste pour aller vacciner le dimanche.
Contourner la médecine générale dans le processus de vaccination est non seulement une agression contre une profession mais aussi une perte de chance pour la population.