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Crise sanitaire : hausse des syndromes dépressifs et des consultations pour ce motif (Etude)

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La DREES publie deux études qui mettent en exergue la hausse des syndromes dépressifs et des consultations pour ce motif dans le contexte de crise sanitaire :

Une étude sur la santé mentale de la population française lors du premier confinement, qui analyse notamment l’évolution du syndrome dépressif dans la population générale et les différents facteurs de risque associés (DREES, Etudes & Résultats, 1185) ;

Une étude sur l’activité des médecins généralistes en novembre et décembre 2020 (DREES, Etudes &Résultats, 1186), qui montre une augmentation des demandes de soins liés aux questions de santé mentale.

Les jeunes et les femmes plus vulnérables face au syndrome dépressif

En mai 2020, 13,5 % des personnes âgées de 15 ans ou plus vivant en France1 déclarent des symptômes évocateurs d’un état dépressif, une proportion en hausse de 2,5 points par rapport à 2019. L’augmentation est plus marquée chez les femmes et les moins de 44 ans, et tout particulièrement chez les 15-24 ans. 22,0 % des jeunes de cette tranche d’âge déclarent ainsi des problèmes de ce type en mai 2020, contre 10,1 % en 2019 et 4,2 % en 2014. La proportion de jeunes présentant ce type de syndromes a donc plus que doublé en l’espace de 5 ans entre 2014 et 2019, puis à nouveau entre 2019 et mai 2020.

Un syndrome dépressif majeur, évocateur d’un épisode dépressif caractérisé modéré ou sévère, est détecté chez 5,3 % de la population.

Cette dégradation de la santé mentale en 2020 est également soulignée par les résultats du quatrième Panel d’observation des pratiques et conditions d’exercice en médecine générale, dans lequel les médecins interrogés déclarent une hausse des demandes de soins pour stress, troubles anxieux ou dépressifs en novembre et décembre 2020 : 72 % des médecins généralistes estiment ainsi que ces demandes sont plus fréquentes qu’à l’ordinaire et 16 % que le nombre de ces consultations a augmenté de plus de 50 % par rapport à la fréquence habituelle, avant le début de l’épidémie de Covid-19. La tendance, déjà observée lors de la première vague épidémique (55 % des médecins ont eu des demandes de soins liés à la santé mentale plus fréquentes durant le confinement du printemps 2020), s’accentue au fil du temps.

Ceci traduit peut-être la persistance, au-delà de la première période de confinement, d’une souffrance psychologique marquée dans la population générale du fait des conséquences sociales et économiques de la pandémie et des mesures mises en place pour l’endiguer.

Par ailleurs, les médecins exerçant dans les zones où l’intensité épidémique est élevée constatent également un peu plus souvent une hausse des demandes de soins pour stress, troubles anxieux ou dépressifs (77 % des médecins exerçant dans les départements les plus touchés sont concernés, contre 71 % pour les autres médecins).

Une hausse de la perte d’intérêt à faire les choses, de l’humeur dépressive et des difficultés de concentration

Entre 2019 et mai 2020, quatre problèmes de santé mentale ont augmenté significativement dans la population générale :

– le fait d’être triste, déprimé ou désespéré ;
– la perte d’intérêt ou de plaisir à faire les choses ;
– les difficultés de concentration ;
– les difficultés liées au sommeil, qui concernent plus de la moitié des personnes interrogées.

Trois symptômes sont en recul :

– la fatigue et le manque d’énergie ;
– la mauvaise opinion de soi ;
– le fait de bouger ou de parler lentement ou, au contraire, d’être agité.

Les problèmes liés à la nourriture (manque d’appétit ou hyperphagie) paraissent stables par rapport à 2019.

Pour lire la suite, cliquez ICI.

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