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Insécurité : la CSMF refuse les mesures « gadgets »

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Après les récentes agressions avec violences dont ont été victimes plusieurs médecins, la CSMF, premier syndicat médical français, estime que la généralisation du tiers payant n’est pas la réponse aux questions posées.

La CSMF, qui soutient le tiers payant social, refuse que le Gouvernement profite de l’émotion suscitée par les violences actuelles pour remettre en cause le paiement à l’acte direct par le patient.

La CSMF se demande en quoi le fait de transformer les médecins libéraux en fonctionnaires de la Sécu remédierait à l’insécurité qui règne depuis des années dans certaines zones dites « sensibles ».

La CSMF rappelle que la majeure partie des agressions de médecin ne vise pas leur recettes, mais sont motivées par d’autres motifs (prescription de produits stupéfiants, incompréhension des proches après le décès d’un membre de leur famille, refus de prescription d’arrêt de travail ou de certains produits, etc..), et estime que seules des mesures énergiques de prévention, de dissuasion et de renforcement de la politique de sécurité dans ces secteurs apporteront un résultat tangible pour la sécurité des praticiens.

La CSMF, comme elle l’a redit récemment au Ministère de l’Intérieur, demande la mise en œuvre urgente de toutes les dispositions contenues dans le protocole Sécurité qu’elle avait initié et qui formalise l’engagement des 3 ministères de la Santé, de la Justice et de l’Intérieur pour garantir les conditions de sécurité indispensables à l’exercice de la médecine de proximité.

La CSMF juge totalement inadmissible que ce protocole n’ait été appliqué qu’à une petite vingtaine de départements.

Au lieu de s’attacher à des mesures gadgets comme la généralisation du tiers payant, le Ministère de la Santé ferait mieux de mobiliser ses collègues de l’Intérieur et de la Justice pour étendre de toute urgence l’application du protocole Sécurité à tous les départements qui n’en bénéficient pas encore, en commençant par les boitiers de télé-alarme. La CSMF rappelle que ce protocole devait se traduire, entre autres, par le développement de financements pour des caméras de surveillance aux abords des maisons médicales de garde, la création d’un référent sécurité à l’écoute des médecins dans chaque département, la mise en place un numéro d’appel urgent directement relayé au commissariat, et enfin la diffusion d’un document rappelant la conduite à tenir en cas d’agression et les conseils de prévention.

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