Le 12 novembre dernier, l’« université » privée portugaise Fernando Pessoa ouvrait ses portes dans le Var pour « former » des chirurgiens-dentistes, des pharmaciens, des orthophonistes et des diététiciens, en annonçant que les diplômes délivrés se- raient valables dans toute l’Union Européenne et au-delà, moyennant une formation payante (de 4 350 € à 9 500 € par an).
Le CNPS, première intersyndicale des libéraux de santé, qui fédère la quasi-totalité des syndicats de professionnels de santé libéraux (32 organisations représentatives) a été alerté par les différentes professions concernées et s’associe pleinement à leur combat pour exiger la fermeture de cette antenne universitaire.
L’« université » Fernando Pessoa n’est pas accréditée pour dispenser des formations à l’étranger ni délivrer les diplômes correspondants. C’est ce que le Ministère de l’En- seignement Supérieur a récemment fait savoir après avoir interrogé l’Agence Portu- gaise d’Evaluation et d’Accréditation de l’Enseignement Supérieur.
En plus de contourner le numérus clausus ou quota existant dans les professions concernées, rien ne garantit la qualité de l’enseignement ni celle des enseignants, de même, les contenus des formations proposées ne sont pas équivalents à ceux dis- pensés en France.
Les jeunes gens engagés dans ces formations ne pourront exercer ni en France, ni au Portugal, ni ailleurs en Europe, et se retrouveront dans une impasse après avoir déboursé des sommes exorbitantes.
Le CNPS rappelle que la qualité et la fiabilité de la formation initiale des libéraux de santé conditionnent la qualité et la sécurité des soins.
C’est pourquoi, le CNPS vient d’écrire aux Ministères de la Santé et de l’Enseigne- ment Supérieur afin de les presser de fermer cette antenne de l’université Fernando Pessoa sur notre territoire et de prendre des mesures efficaces pour éviter la récidive de telles implantations. D’autres pays, comme l’Italie, n’ont pas hésité à bloquer l’ins- tallation de cette université.