Gérond’if, le gérontopôle d’Île-de-France, est promoteur de l’étude V.I.AGE dont l’objectif est notamment d’évaluer, depuis les cinq dernières années, la prévalence des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), âgées de 60 ans et plus, et son évolution au sein des structures médico-sociales franciliennes.
Cette étude, soutenue par Sidaction, se déroule en Île-de-France où la prévalence de l’épidémie est la plus élevée du pays, mais aussi dans un contexte de vieillissement de la population des personnes séropositives.
Une population séropositive vieillissante, susceptible de recourir au secteur médico-social plus précocement que la population générale
En France, le nombre de PVVIH a augmenté régulièrement depuis le début de l’épidémie en raison du nombre annuel de nouvelles contaminations par le VIH, toujours supérieur à celui du nombre de personnes séropositives décédant chaque année. Sur le plan territorial, une part importante des nouvelles infections concerne l’Île-de-France (40,2 % en 2018), et la région reste toujours celle la plus touchée par le VIH, avec un taux d’incidence estimé près de 4 fois supérieur à ceux des autres régions métropolitaines. Aussi, la population séropositive au VIH vieillit ; la principale cause étant la diminution du taux de mortalité observée chez les séropositifs depuis l’introduction des thérapies antirétrovirales. L’infection par le VIH est devenue une maladie chronique et l’espérance de vie des séropositifs se rapproche de celle de la population générale.
Cependant, cette chronicité s’accompagne d’un vieillissement accéléré, de comorbidités plus fréquentes et apparaissant plus tôt que chez les personnes séronégatives. Aujourd’hui, environ 5% des séropositifs ont plus de 75 ans, et la distribution des PVVIH par tranches d’âges est très inégale quand on la compare à la population totale. Par exemple, les 50-54 ans représentent environ 8,1% de la population française, tandis qu’environ 20% des PVVIH appartiennent à cette tranche d’âge. Ces données traduisent bien l’effet de « vague démographique » attendue dans les décennies à venir, permettant d’anticiper la prise en charge médico-sociale et gériatrique des PVVIH.
Lire la suite du communiqué ICI
Contacts presse :
Doriane Saudubray – Chargée de communication
doriane.saudubray@gerondif.org
Adrien Besseiche, chef de projet clinique
adrien.besseiche@gerondif.org