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L’OMS promet de vastes engagements en faveur de l’autonomisation et de la santé des femmes (Communiqué)

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L’Organisation mondiale de la santé a annoncé de multiples engagements en faveur du changement pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles dans toute leur diversité lors du Forum Génération Égalité, qui s’est tenu la semaine dernière à Paris. Les engagements de l’OMS se sont concentrés sur la fin de la violence sexiste ; faire progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs; et soutenir les agents de santé ainsi que les mouvements et les dirigeants féministes. Ces engagements façonnent un plan progressif et transformateur pour faire progresser l’égalité des sexes, l’équité en matière de santé, les droits humains et l’autonomisation des femmes et des filles dans le monde.

Le Forum, marquant le vingt-cinquième anniversaire de la  Déclaration et du Programme d’action de Pékin sur les femmes , est arrivé à un moment critique, le COVID-19 ayant exacerbé les inégalités de genre existantes. L’OMS a dirigé deux domaines clés du Forum : la Coalition d’action contre la violence sexiste (co-dirigée avec ONU Femmes et d’autres partenaires) et l’Initiative pour l’égalité des sexes en matière de santé et de soins entre la France, les femmes dans la santé mondiale et l’OMS.

Reconnaissant que le secteur de la santé a un rôle important à jouer dans la prévention et la lutte contre la violence sexiste à l’égard des femmes et des filles, l’OMS s’est engagée à :

  • Augmenter le nombre de pays dotés  de protocoles cliniques  axés sur une réponse sanitaire compréhensive, centrée sur les survivants et empathique pour les femmes et les filles victimes de violence ;
  • Travailler avec des partenaires pour intensifier la prévention fondée sur des preuves de la violence à l’égard des femmes et des filles dans 25 pays à forte prévalence, guidé par le  cadre RESPECT ;
  • Développer et soutenir l’adoption par les prestataires de santé, les décideurs et les gestionnaires d’un  cours de formation sur les réponses sanitaires à la violence à l’égard des femmes  et des filles par le biais de l’Académie de l’OMS ;
  • Établir une  base de données complète pour suivre la  mise en œuvre du Plan d’action mondial et publier régulièrement des  estimations  de prévalence à partir de la  base de données mondiale ;
  • Travailler avec les agences sœurs des Nations Unies pour augmenter la disponibilité de services  essentiels, multisectoriels et centrés sur les survivants  avec des mécanismes d’orientation fonctionnels, pour les femmes et les filles dans toute leur diversité, dans au moins 25 pays à forte prévalence ;
  • Soutenir la mise en œuvre du Plan d’action mondial sur la réponse des systèmes de santé à la violence à l’égard des femmes et des filles.

L’OMS s’associera à Wellspring, à la Fondation Ford, à ONU Femmes et au gouvernement du Royaume-Uni pour le lancement de l’Accélérateur de plaidoyer pour un programme partagé (l’Accélérateur) afin de plaider en faveur d’une augmentation des ressources pour la prévention de la violence à l’égard des femmes et des filles. L’OMS soutiendra la mise en œuvre de la Convention n° 190 de l’Organisation internationale du Travail sur l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail, notamment en dispensant une formation au personnel sur une nouvelle politique interne,  Prévenir et combattre les comportements abusifs. 

L’OMS s’est également engagée à investir dans la base de données factuelles sur la santé et les droits sexuels et reproductifs, notamment en proposant une éducation sexuelle complète en dehors des établissements scolaires ; améliorer l’accès à une planification familiale de qualité et fondée sur les droits dans 14 pays à revenu intermédiaire ; aider 25 pays à accroître l’accès et l’utilisation de la contraception par les adolescents ; diffuser des directives actualisées sur l’avortement sans risque ; et faire connaître aux adolescents leurs droits et leur capacité à défendre leurs besoins.

En collaboration avec l’UNFPA et l’UNICEF, l’OMS s’est engagée à œuvrer pour mettre fin aux pratiques néfastes telles que les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants, précoces et forcés. Le secteur de la santé sera soutenu pour mettre fin à la médicalisation des mutilations génitales féminines et fournir  des services de santé de qualité  aux femmes et aux filles vivant avec des mutilations génitales féminines et aux filles mariées.

Lors d’un événement de haut niveau axé sur l’Initiative pour l’égalité des sexes en matière de santé et de soins, le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a réitéré l’engagement de l’OMS à plaider en faveur de conditions de travail décentes et sûres pour tous les travailleurs de la santé et de soins, en particulier les femmes. Plusieurs pays et organisations ont annoncé des engagements envers les quatre piliers de l’Initiative : leadership égalitaire entre les sexes ; salaire égal; protection contre le harcèlement sexuel et la violence; conditions de travail décentes et sûres. L’Initiative pour l’égalité des sexes en matière de personnel de santé et de soins se réunira à nouveau pendant l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2021.

L’OMS et d’autres agences des Nations Unies ont déclaré leur solidarité et leur soutien aux mouvements féministes et aux femmes défenseurs des droits humains, s’engageant à élargir un espace civique ouvert, sûr et inclusif pour leur travail. Cet engagement est étroitement lié à l’ Appel à l’action du Secrétaire général des Nations Unies  pour les droits de l’homme  et au Guide des Nations Unies récemment publié  sur la promotion et la protection de l’espace civique . Qui le fera:

  • Actualiser sa politique, sa stratégie et sa feuille de route genre ;
  • Ouvrir des opportunités de stage spécifiques pour les personnes ayant une expérience de leadership féministe ;
  • Promouvoir la participation de la société civile dans les systèmes de santé, la réponse au COVID-19 et les activités de relèvement ;
  • Promouvoir et encourager la parité entre les sexes dans les délégations de l’Assemblée mondiale de la Santé, les panels de l’OMS et les groupes consultatifs ; et
  • Faciliter l’hygiène menstruelle et promouvoir la sensibilisation.

L’OMS, dans le cadre de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite, s’est également engagée à aider les pays à surmonter les obstacles liés au genre à la vaccination contre la poliomyélite, à collecter et à analyser des données ventilées par sexe pour garantir que les filles et les garçons sont touchés de manière égale, et à accroître la participation et la décision significatives des femmes -faire à tous les niveaux du programme.

L’OMS s’est engagée à accélérer et à intensifier ses efforts pour prévenir et lutter contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels. Une équipe spéciale à l’échelle de l’Organisation, dirigée par un directeur relevant du Directeur général, réunira les fonctions de responsabilisation de l’OMS qui traitent de ces questions au sein des programmes et opérations de l’OMS sur le terrain. L’objectif est d’accroître la cohérence des politiques, de combler les lacunes et de garantir que la mise en œuvre des politiques et des procédures a un impact suffisant pour protéger les femmes, leurs familles et leurs communautés.

L’accent sera mis en priorité sur la manière dont les allégations et les cas sont gérés, et des mesures pratiques sur la manière dont les opérations d’urgence et programmatiques peuvent protéger plus efficacement les personnes contre l’exploitation sexuelle, les abus et le harcèlement.

L’équipe spéciale travaillera avec des partenaires sur le terrain pour donner aux communautés les moyens de prévenir et de répondre à l’exploitation, aux abus et au harcèlement sexuels. Ils donneront également la priorité à l’engagement avec les systèmes des Nations Unies, les partenaires internationaux et les experts externes pour faire avancer ce travail important. Certaines des activités actuellement intensifiées comprennent la sensibilisation des communautés ; engager des points focaux communautaires féminins et masculins pour habiliter les femmes à être vigilantes et à utiliser les mécanismes de plainte communautaires en toute sécurité ; et des mesures visant à renforcer les services axés sur les survivants pour les femmes à travers le système de santé et dans la communauté.

Contacts médias : mediainquiries@who.int

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