Rendez-vous annuel de toutes les CPTS de France, cette troisième rencontre nationale intervient à un moment critique pour le système de santé français, en grave crise interne. Épuisement des soignants, hospitaliers et ambulatoires, encombrement de toutes les filières de soins, débordement des capacités de tous les acteurs médico-sociaux.
Les CPTS sont à la croisée des chemins :
– Succès en nombre de projets et réalisations (plus de 700 projets depuis 2018) avec une couverture populationnelle de plus de 50 millions d’habitants, la phase de montée en charge des actions concrètes a démarré pour les 160 CPTS ayant signé l’ACI.
– Grandes attentes des acteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux pour mettre en place une véritable coordination transversale qui est le point faible du système de santé français.
– Implication croissante attendue par les pouvoirs publics, sur tous les grands dossiers, SAS (service d’accès aux soins), DAC (dispositif d’aide à la coordination), co-construction et gouvernance de l’hôpital de proximité.
Ces attentes peuvent créer des craintes : comment lancer une CPTS et continuer à exercer nos métiers et rester en contact étroit avec nos patients / usagers, comment faire évoluer nos métiers pour répondre aux besoins de la population dans les domaines du soin, de l’accompagnement à domicile, de l’accueil en établissement ?
La fonction d’aide aux acteurs sanitaires et médico-sociaux que remplit une CPTS, doit être comprise comme une fonction de support à l’exercice de chaque métier pour lever ces craintes: une CPTS, c’est d’abord et avant tout une aide à l’exercice de chaque métier, une aide à l’efficacité professionnelle de chaque acteur, une capacité de coordination de proximité et avec tous les autres acteurs au premier rang desquels les établissements de santé et du médico-social.
Les moyens sont là, et ils devront évoluer avec les missions attendues par les pouvoirs publics et surtout par la population : souvent cette aide n’arrive pas car elle n’a pas été suffisamment anticipée et calibrée. A nous de mettre en place les mécanismes qui permettent de façon simple et en « continu » d’adapter la réponse aux besoins grâce aux réalisations entreprises sur le terrain. La pandémie COVID a montré le gain d’efficacité non seulement dans l’exécution des missions, mais aussi et surtout dans la conception des moyens nécessaires pour les réaliser.
Le dialogue singulier avec les patients, avec les usagers, s’enrichit désormais de la nécessité de considérer le contexte de vie, les aspects populationnels, l’environnement, les interactions avec l’entourage familial, professionnel de la personne. C’est difficile à faire seul : c’est possible dans une organisation territoriale dont nous pensons, nous acteurs de CPTS, qu’il nous revient de construire.
RDV le samedi 13 novembre à partir de 9h,
Espace Albert CAMUS. Bron 69 (près de Lyon)
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