Après plusieurs opérations de blocage et de filtrage mettant en danger l’accès aux soins, le centre hospitalier de Kourou a saisi le juge des référés. Une ordonnance rendue hier soir enjoint le syndicat UTG, ainsi que toute organisation ou manifestant, à laisser libre l’accès à l’établissement, sous peine d’astreinte. Le CH de Kourou peut désormais faire appel à concours de la force publique si de telles opérations venaient à se renouveler. L’ARS rappelle que la liberté de l’accès aux soins doit toujours être garantie. Elle se félicite de ce que le centre hospitalier, ses personnels et ses patients, puissent retrouver un fonctionnement normal.
Depuis le 14 septembre, le fonctionnement du centre hospitalier de Kourou est gravement perturbé par un mouvement de grève initié par le syndicat UTG. A compter du 3 novembre, ce syndicat a envoyé un courrier à la directrice du centre hospitalier lui indiquant qu’il entendait durcir le mouvement « en organisant un filtre à l’entrée de l’hôpital tout en s’assurant de garantir la continuité des soins. »
Dans les faits, et comme en attestent des constats d’huissier des 3 et 9 novembre, des cadenas ont été posés au niveau des entrées secondaires du CH et l’entrée principale a été « filtrée » par un piquet de grève qui a interdit à des personnels non-grévistes d’accéder à leur poste de travail. Cette situation a notamment conduit à ce qu’une seule sage-femme ait été autorisée, après négociation, à intervenir dans la maternité le 3 novembre alors qu’une vingtaine de femmes venaient d’accoucher ou étaient sur le point de le faire. De tels actes portent atteinte à la sécurité des patients déjà hospitalisés ou nuisent au bon fonctionnement du service public dès lors que certains malades ne peuvent être accueillis.
Au regard de l’urgence de la situation, le juge des référés a été saisi par le centre hospitalier, de manière à ce que l’établissement puisse faire garantir sa liberté d’accès et le maintien de son fonctionnement dans des conditions normales. Même si le « filtrage » ait été abandonné par le syndicat à partir du 10 novembre, de telles opérations pourraient être reprises à tout moment et à très brève échéance.
Après avoir entendu les différentes parties, le juge des référés a rendu son ordonnance hier soir. Il enjoint le syndicat UTG, ainsi qu’à toute autre organisation ou manifestant, de s’abstenir :
- d’occuper les locaux,
- de faire obstacle à l’admission de patients,
- et de laisser un libre accès à l’établissement au personnel non gréviste.
Tout contrevenant s’expose à une astreinte de 500 euros par jour. Le juge a également autorisé le centre hospitalier à requérir le concours de la force publique si nécessaire.
L’ARS renouvelle son soutien aux professionnels du CH de Kourou dont la liberté du travail a été entravée. Elle souligne que si le droit de grève doit toujours être préservé, l’hôpital doit demeurer un sanctuaire dont l’accès est libre et le fonctionnement garanti. Elle se félicite de ce que le centre hospitalier, ses personnels et ses patients, puissent retrouver désormais un fonctionnement normal.
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