Lors de son allocution du 9 novembre 2021 dernier le Président de la République Emmanuel Macron soulignait « des décennies d’abandon, de sous-investissements » dans le secteur du soin et insistait clairement : « il nous reste, je le sais, encore beaucoup à faire. »
La veille, le Premier Ministre Jean Castex « prenait la mesure » des difficultés de recrutement liées notamment aux distorsions salariales entre public et privé non lucratif, s’engageant « à trouver des solutions les plus justes et opérationnelles pour faire face à la situation ».
Les organisations saluent la prise en compte par le gouvernement de la gravité de la situation et les avancées concrètes pour améliorer le métier des soignants, en particulier pour une partie des métiers du handicap et des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD). Elles maintiennent cependant une attention particulière à la mise en œuvre des annonces, notamment sur la réalité des couts financiers.
Face à l’urgence et au sentiment d’injustice des professionnels du soin et de l’accompagnement, ces annonces arrivent à point nommé pour redonner l’espoir d’aboutir à une équité de traitement entre secteurs public et privé non lucratif qui exercent tous deux une mission de service public.
A ce jour une très grande partie de professionnels du soin et de l’accompagnement – 422 000 salariés – restent toujours écartés et ignorés du champ de la revalorisation, notamment dans le domaine de la protection de l’enfance, de l’insertion sociale, de la formation ou encore de la protection juridique des majeurs.
L’extension de l’accord Laforcade aux soignants sous l’autorité des départements et aux aides médico-psychologique, la mise en œuvre anticipée de la revalorisation salariale au 1ernovembre et son financement dans la LFSS (Loi de finance de la Sécurité sociale) sont de bonnes nouvelles. Il va de soi que les organisations mettront tout en œuvre pour appliquer ces décisions le plus rapidement possible.
Elles attendent avec impatience la conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social dont sa tenue est prévue au plus tard le 15 janvier. Elles souhaitent y prendre toute leur part et travailler à des propositions et solutions pour renforcer l’attractivité des métiers qu’elles défendent. Il en va de la responsabilité de tous : gouvernement, départements et partenaires sociaux. Cette conférence doit aboutir à des actions concrètes, mais surtout à leur financement.
Les organisations ont d’ores et déjà engagé des actions concrètes dont la plus impactante est une démarche commune pour converger vers une convention collective unique étendue.
Dans un contexte épidémique fragile, les organisations, qui observent une demande croissante de personnes à soigner et à accompagner, espèrent voir une fin de quinquennat qui redonne aux salariés du secteur associatif toute la reconnaissance qu’ils méritent tant leur utilité sociale est primordiale pour le vivre ensemble.
Contacts :
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Stéphanie Panissier
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