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Bizutage des étudiant·e·s en sciences infirmières : à quand des mesures à la hauteur de leur engagement ? (Communiqué)

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Des situations de bizutage des étudiant·e·s en sciences infirmières (ESI) pendant les stages sont depuis plusieurs jours dénoncées sur les réseaux sociaux. La formation clinique des ESI, par le biais des stages, est un événement prépondérant dans la formation des étudiant·e·s : 50% de leur temps de formation sera effectué en stage. Par ce communiqué, nous souhaitons dénoncer ces comportement et le bizutage encore trop présent sur le terrain, bien qu’il soit illégal.

Rappelons que le bizutage est le fait pour une personne d’amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaire et socio-éducatif. Le Code pénal définit le bizutage comme un délit.

Déjà durant l’année 2020, un hashtag “#BalanceTonStage” a été lancé pour dénoncer les conditions intolérables des étudiant·e·s en stage. Une grande majorité de tweets et de publications sont réalisés par les étudiant·e·s en sciences infirmières.

“On m’a demandé de faire la toilette d’un patient alors que l’équipe savait qu’il était mort” “Deux infirmières faisaient un concours de qui arrivait à faire arrêter la formation de l’étudiant en premier”
“Une infirmière s’est présentée à moi comme l’infirmière qui fait pleurer les étudiant·e·s”

La maltraitance en stage et la détresse psychologique des ESI n’est pas une nouveauté.

En 2011, 2015 et 2017 par la réalisation de trois enquêtes, la FNESI avait interrogé les étudiant·e·s sur leur vécu en stage. Les trois enquêtes avaient révélé leurs souffrances physiques et psychiques liées aux conditions d’études. 33,4% des ESI déclarent avoir été harcelés par un soignant, selon l’enquête de 2017.

En 2020, la FNESI a publié un dossier de presse, à la suite d’une enquête sur la crise sanitaire : “Covid-19, pas de retour à la normale”. Les résultats sont alarmants. En effet, les dysfonctionnements déjà présents dans les terrains de stage ont fortement été accentués engendrant une mise en danger des ESI : sentiment d’insécurité, détresse psychologique, dévalorisation et démotivation rythment désormais le quotidien des étudiant·e·s.

La FNESI soutient les ESI et reste présente pour soutenir et défendre leurs intérêts et leur intégrité.

Pour l’amélioration de la qualité et des conditions de formation des étudiant·e·s en sciences infirmières, la FNESI demande le développement d’une évaluation systématique et obligatoire des lieux de stages. L’objectif de mettre en place une plateforme nationale permettrait aux étudiant·e·s d’évaluer leurs stages afin d’observer les améliorations notables à mettre en place au sein des établissements accueillant les ESI. Il n’est plus envisageable que les futur·e·s professionnel·le·s de santé se sentent en danger sur leur futur lieu d’exercice.

À l’heure où, la perte de sens et le manque d’attractivité à l’hôpital sont des thématiques centrales, agir face à ce genre de problématiques est indispensable et serait un levier parmi d’autres, face aux démissions des étudiant·e·s en sciences infirmières. Un stage qui se déroule dans de bonnes conditions, c’est un ESI qui croit en son futur métier et en sa formation.

Contact : naiza savignat – naiza.savignat@fnesi.org

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