Mardi 30 novembre, jour de mobilisation nationale des ambulanciers, un représentant de l’AFASH (Association française des ambulanciers SMUR et Hospitaliers), de la CGT, de FO, de SUD et deux ambulanciers hospitaliers ont été reçus quinze minutes par deux fonctionnaires du ministère : une énorme déception pour les ambulanciers hospitaliers de France, dont 15% s’étaient déplacés de tout le territoire à Paris pour revendiquer un statut de soignant… D’autres étaient devant les ARS ou les préfectures, comme à Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice ou encore Quimper…
Les ambulanciers hospitaliers de France, l’AFASH et les syndicats attendaient beaucoup de cette mobilisation nationale, qui les unissait – aujourd’hui devant le ministère – pour la première fois autour des mêmes revendications.
Or, ce sont, seuls deux fonctionnaires du ministère des Solidarités et de la Santé qui sont venus à leur rencontre pour recueillir leurs revendications. Ces derniers leur ont affirmé que leurs revendications seraient transmises au ministre et qu’ils obtiendraient une réponse, sans préciser le délai.
« Nous sommes déçus, explique Olivier Rio, Vice-président de l’AFASH. A l’occasion de cette mobilisation historique, nous attendions le ministre en personne. Nous ne sommes que 2500 à 3000 ambulanciers hospitaliers en France. Les 350 ambulanciers présents espéraient non seulement une annonce forte mais également une attention bien méritée. »
Qu’attendent-ils ? Passer de la catégorie ouvrière et technique, à celle de soignante qui les reconnaîtra comme travaillant au contact des patients…
Les quatre transformations qui sont toujours attendues par les ambulanciers hospitaliers sont les suivantes :
- Une nouvelle dénomination : suppression du terme « conducteurs » de la dénomination du corps de métier, actuellement appelé corps des « conducteurs ambulanciers ». En effet, les ambulanciers sont des professionnels de santé et non des conducteurs ou des chauffeurs. Ils travaillent au contact des patients et prodiguent des soins d’urgence, notamment dans le cadre de leur intervention SMUR.
- Une classification différente (similaire à celle obtenue par les aides-soignants qui sont au nombre de 200 000 en France contre 3 000 ambulanciers hospitaliers) :
1-Intégrer la filière soignante. A l’heure actuelle, ils appartiennent à la filière ouvrière et technique alors que leur diplôme est inscrit au code de la santé publique en tant que professionnels de santé.
2-Intégrer la catégorie active. Actuellement ils sont en catégorie sédentaire alors qu’ils travaillent 24h/24, 7j/7, en intervention ou déplacement.
3-Intégrer la catégorie B dans le cadre d’une revalorisation des carrières. D’autres professionnels, avec qui ils partagent les mêmes grilles de salaire ont bénéficié de cette revalorisation.
« Grâce à la crise sanitaire, les ambulanciers ont été reconnus comme des professionnels de santé, formés aux soins urgents, travaillant au contact du patient. Pourtant, les ambulanciers hospitaliers vont continuer à exercer leur métier dans un cadre législatif et réglementaire de la catégorie C de la fonction publique hospitalière, dans la filière technique et ouvrière, dont le personnel n’est pas censé être au contact des patients… », s’indigne Olivier RIO, Vice-président et porte-parole de l’AFASH
Contact presse : Virginie Hunzinger, Consultante, Up To Flux, vhunzinger@uptoflux.com