L’enquête Score 19, menée en Nouvelle-Aquitaine auprès des foyers familiaux concernés par la Covid-19 lors de la première vague épidémique, avait pour premiers objectifs de décrire les mesures de contrôle mises en place par l’Agence régionale de santé (ARS), l’accès aux soins et le respect des mesures barrières.
Une étude transversale a été menée auprès des personnes ayant eu un prélèvement positif pour la recherche de SARS-CoV-2 entre le 1er mars et le 30 avril 2020 et de l’ensemble des membres de leur foyer, qu’ils aient présenté ou non des symptômes. Ceux-ci ont été interrogés de mi-juin à mi-juillet 2020.
Avec un taux de participation d’environ 40%, 940 foyers et 2 536 individus ont été inclus. Parmi eux, 68,3% auraient été atteints par la Covid-19, dont 63,5% étaient des cas biologiquement confirmés. Les femmes et les personnels soignants ont été plus souvent confirmés biologiquement (72,3% et 94,1%). La confirmation biologique augmentait en fonction de l’âge et était plus fréquente en présence d’au moins un facteur de risque et lors d’une hospitalisation.
Parmi les foyers inclus, 79,0% ont été contactés par l’ARS et parmi eux, 92,3% ont reçu des recommandations et 58,9% des masques à leur domicile. Parmi les cas, 80,9% ont contacté un professionnel de santé, dont 83,3% leur médecin généraliste, 20,2% les urgences et 31,3% le Samu.
Plus de la moitié aurait bénéficié d’une téléconsultation avec leur médecin généraliste, majoritairement les 15-44 ans. Pour les cas confirmés, les mesures barrières ont été généralement bien respectées pendant leur infection, hormis le port du masque au domicile (38,9%) et l’isolement dans une pièce (50,6%). Pour toutes les personnes incluses dans l’étude, après le confinement, les principales mesures barrières semblaient bien assimilées (supérieures à 80,0%), contrairement à la limitation des interactions sociales (54,0%).
Le port du masque en public, la distanciation sociale ou le fait de saluer à distance étaient moins suivis par les enfants. Les femmes auraient mieux respecté le port du masque en public et la limitation des interactions sociales. Il n’y avait pas de différence selon le niveau d’étude ou le statut soignant.
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