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La protection vaccinale demeure élevée contre les formes graves d’infection au variant Omicron, même si elle est inférieure à celle contre le variant Delta (Étude)

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L’actualisation des résultats relatifs à l’épidémie de Covid-19 publiés chaque semaine par la Drees à partir des données de tests, de vaccination et d’hospitalisation confirme la surreprésentation des personnes non vaccinées dans les évènements liés au Covid par rapport à leur part dans la population générale, et la protection conférée par le vaccin contre les formes graves.

Entre le 6 décembre 2021 et le 2 janvier 2022, les 9 % de personnes non vaccinées dans la population française de 20 ans ou plus représentent :
– 19 % des tests PCR positifs chez les personnes symptomatiques ;
– 44 % des admissions en hospitalisation conventionnelle avec Covid-19 ;
– 58 % des entrées en soins critiques avec Covid-19 ;
– 44 % des décès après hospitalisation avec Covid-19.

La publication de cette semaine introduit, pour la première fois, une distinction de ces résultats selon le variant responsable de l’infection (Omicron ou non, assimilé au variant Delta).

Entre le 3 et le 9 janvier 2022, on estime que le variant Omicron concernerait :

– 88 % des tests PCR positifs ;
– 52 % des entrées hospitalières conventionnelles ;
– 31 % des admissions en soins critiques.

Cette représentation moindre du variant Omicron chez les personnes hospitalisées que testées positives est la résultante de deux effets :
– d’une part, la temporalité de ces évènements diffère puisque les infections précèdent les hospitalisations d’environ une semaine ;
– d’autre part, le rythme d’augmentation de la part de variant Omicron chez les personnes hospitalisées semble plus modéré que chez les personnes testées positives.

Par ailleurs, il apparaît que parmi les patients infectés ou hospitalisés, la part touchée par le variant Omicron est plus élevée chez les plus jeunes et chez les personnes vaccinées.

En outre, une modélisation permet d’effectuer de premières estimations, sur données françaises observées, du risque d’infection et d’hospitalisation et de la protection vaccinale associés au variant Omicron. Les résultats qui en découlent sont préliminaires. Ils gagneront à être complétés par de nouvelles données dans les semaines à venir mais il ressort des premières analyses les enseignements suivants :

– pour les personnes testées positives de moins de 80 ans, la probabilité d’être hospitalisé en soins critiques est particulièrement réduite avec le variant Omicron par rapport au variant Delta, et ce, pour tous les statuts vaccinaux ; cette réduction de risque est particulièrement forte pour les personnes de 60 à 79 ans qui sont aussi les plus représentées dans ces hospitalisations ;

– le vaccin, et plus particulièrement la dose de rappel, sont efficaces pour lutter contre les hospitalisations après infection par le variant Omicron, même si l’efficacité est réduite par rapport au variant Delta.

– la protection contre l’infection diminue en revanche nettement pour le variant Omicron par rapport au variant Delta (voir les 3 graphiques ci-dessous) :

Enfin, en première analyse, les durées d’hospitalisation semblent plus courtes pour le variant Omicron par rapport au variant Delta.

Les données sous-jacentes à ces résultats nationaux ainsi que des déclinaisons régionales et par classe d’âge sont mises à disposition sous forme de fichiers csv permettant d’exploiter plus finement les résultats présentés. Ces fichiers ainsi que des graphiques complémentaires en format pdf sont disponibles sur le site de données ouvertes de la DREES. En particulier, le fichier par âge contient les variables de proportion d’Omicron parmi les tests et les entrées hospitalières.

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