La semaine dernière, à Mayenne, à Toul, les maternités ont fermé quelques jours faute de médecins anesthésistes, à Laval, préfecture, ce sont de nouveau les urgences qui ont fermé faute de médecins urgentistes. Dans ces hôpitaux les médecins de ces services sont quasiment tout.e.s des intérimaires : l’hôpital public n’attire plus car les conditions de travail et les salaires sont insuffisants par rapport à la charge de travail imposée par sa mission de service public : accueillir tout le monde 24/24 chaque jour de l’année.
Dans de très nombreux services, dans toutes les catégories d’hôpitaux, des plus « petits » jusqu’aux plus « grands », des lits d’hospitalisation, de réanimation, des consultations, des blocs opératoires sont fermés faute de personnel (infirmièr.e.s ou aide-signant.e.s). Là encore les conditions de travail usent le personnel, l’hôpital public n’attire pas : les postes sont vacants.
Alors nos dirigeants, experts en bricolage de toute sorte, « inventent » une mesure qui a déjà fait la preuve de sa toxicité et de son incapacité à résoudre le problème pour les médecins. L’ARS de l’Île de France va recruter, en CDD, des infirmiè.r.es payé.e.s beaucoup plus que les titulaires. Non je ne fabule pas, c’est le Figaro qui l’écrit.
Vous imaginez dans un même service des personnes qui font le même travail, les mêmes horaires, qui ont la même qualification, la même ancienneté et qui ont des salaires différents et pas qu’un peu ! C’est comme cela que l’on détruit les équipes, le sens du travail, qu’on décourage le personnel quelle que soit sa fontion : ce n’est pas une erreur, c’est la volonté de continuer à casser l’hôpital public.
Il ne reste encore une fois qu’à retrousser nos manches, à sortir nos banderoles, nos drapeaux, nos cartes postales et nos pétitions, à convaincre nos voisin.e.s, ami.e .s, parents, collègues de rejoindre 27 janvier les rassemblements et manifestations intersyndicales et interprofessionnelles et exiger une revalorisation salariale.