L’épilepsie est une maladie qui touche plus de 650 000 personnes en France.
Le handicap lié à l’épilepsie est particulier car les crises d’épilepsie surgissent sans prévenir, à tout moment du jour et de la nuit. L’épilepsie est également caractérisée par des difficultés en période intercritique, entre les crises. L’ensemble de ces difficultés a un fort retentissement sur la qualité de vie et est souvent associée à un syndrome anxio-dépressif.
Les Professeur Martine GAVARET, neurologue et Docteur Marc ZANELLO, neurochirurgien au sein du Pôle Neuro Sainte-Anne du GHU Paris font le point sur les différents types d’épilepsie et leurs conséquences ainsi que les prises en charge proposées au GHU Paris, à l’occasion de la journée internationale de l’épilepsie.
Une maladie aux symptômes très variés
L’épilepsie reste mal connue du grand public avec souvent l’image réductrice d’une «grande» crise comportant des convulsions alors que les crises d’épilepsie focale présentent des symptômes très variés.
La prise en charge actuelle des patients épileptiques reste insuffisante et a fait l’objet d’une tribune parue dans le Monde, sous l’impulsion de l’association de patients Epilepsie France, en Novembre 2021. Le parcours de soins des patients épileptiques a été dégradé avec la pandémie du COVID qui entraine encore actuellement des retards et difficultés de prises en charge.
Une prise en charge pluridisciplinaire au sein GHU Paris
Si l’épilepsie est parfois perçue comme une maladie très sévère, les équipes du GHU Paris démontrent que l’épilepsie peut être contrôlée dans un grand nombre de cas grâce à l’action conjointe d’une équipe pluridisciplinaire.
Le GHU Paris est connu des épileptologues du monde entier car les explorations stéréo-électro-encéphalographiques (SEEG) y sont nées, sous l’impulsion du neurochirurgien Jean Talairach et de l’épileptologue Jean Bancaud. Cette technique permet l’exploration des sillons corticaux, de régions corticales et de structures profondes dans le bilan des patients présentant une épilepsie focale résistante aux traitements médicamenteux. Née à Sainte Anne, la SEEG s’est imposée comme la méthode invasive de référence : elle a été ensuite utilisée par différentes équipes en France, puis en Europe et à l’heure actuelle par des équipes du monde entier.
Au GHU Paris, les patients épileptiques sont pris en charge par une équipe médico-chirurgicale regroupant neurologues, épileptologues, neurophysiologistes, neuroradiologues, neurochirurgiens, neuro-réanimateurs, anatomo-pathologistes et psychiatres. Cette équipe propose l’ensemble des traitements de pointe contre l’épilepsie (des explorations SEEG aux chirurgies de l’épilepsie et techniques de neuromodulation). Sur le plan paramédical, des équipes regroupant neuropsychologues, orthophonistes, infirmières et manipulateurs radio-EEG sont impliquées. Une prise en charge sociale est également existante avec le SAVS (Service d’Aide à la Vie Sociale) et des consultations dévolues à l’aide à l’insertion professionnelle.
Le nouveau bâtiment Neuro-Sainte-Anne 2023, en cours de construction, permettra de réaliser cette prise en charge experte au sein de locaux modernisés et repensés.
Contact : GHU Paris psychiatrie & neurosciences – communication@ghu-paris.fr