Ce mercredi 13 avril se tenait la 4ème séance des négociations conventionnelles entre les syndicats de kinésithérapeutes libéraux et l’Assurance maladie, débutées trois mois plus tôt selon un calendrier imposé par la CNAM. Encore une fois, c’est un coup pour rien !
Les négociations conventionnelles représentent un temps politique important pour notre profession. Avec nos sensibilités et appétences respectives, nos trois organisations syndicales représentatives ont joué le jeu de la transparence dès l’entame des négociations avec l’assurance maladie. Des contributions écrites ambitieuses ont été adressées avec des propositions chiffrées et une ouverture à la discussion sur l’évolution du zonage et la maîtrise démographique et la refonte de la nomenclature. Ils attendaient en retour que l’assurance maladie se saisisse des évolutions structurantes portées par la profession et engage un investissement significatif. Or, les propositions avancées par la CNAM demeurent très insuffisantes.
La kinésithérapie est une discipline au carrefour de nombreux enjeux de santé publique. La prévention de la perte d’autonomie, le développement des pathologies chroniques, la qualité de vie de travail, la lutte contre la sédentarité et les conduites addictives sont autant de sujets sur lesquels notre profession est engagée. Après 10 ans de gel tarifaire qui ont conduit à une érosion substantielle du pouvoir d’achat des kinés, les syndicats déplorent que l’assurance maladie n’ait pas pris la mesure des enjeux de la profession qu’elle considère, à tort, comme un coût et non un investissement pour la santé publique.
Les syndicats ont décidé, par conséquent, de quitter la table des négociations. Si l’Assurance Maladie a laissé la porte entrouverte pour une reprise des discussions, les syndicats ne les reprendront que lorsque la CNAM sera en capacité de préserver le pouvoir d’achat des kinésithérapeutes.
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