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Pour un meilleur accès aux soins bucco-dentaire, pour une meilleure santé orale ! (Communiqué)

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Les Chirurgiens Dentistes de France félicitent, Madame Brigitte BOURGUIGNON pour sa nomination au poste de ministre de la Santé et de la Prévention. La crise sanitaire l’a démontré, notre système de santé, présenté jadis comme le meilleur du monde, a de sérieux trous dans la raquette. En termes de santé orale, nos concitoyens peinent à trouver, dans de nombreux territoires, un chirurgien-dentiste en mesure de répondre à leurs besoins de soins.

Plusieurs raisons à cela !

Une démographie professionnelle dégradée

Ce devait être l’un des enjeux de la campagne électorale. Au-delà des affichages, ce problème qui s’aggrave chaque année n’a jusqu’à présent trouvé que des réponses palliatives comme les accords- cadres avec les Maisons de Santé pluriprofessionnelles (MSP) et les Communautés professionnelles territoriales de Santé (CPTS). Certes ces mesures ne sont pas inutiles, mais leurs lourdeurs et leur manque de lisibilité font qu’elles sont loin de répondre aux attentes et aux besoins immédiats.

Pire, des dispositions conventionnelles, pourtant actées en 2018, ne sont pas encore en application faute de zonage. Cela nuit à l’installation et au maintien des praticiens dans les zones rurales et périurbaines en tension.

Le sentiment que le 100% santé a réglé le problème de l’accès aux soins bucco-dentaires.
Si cette mesure a contribué à améliorer les choses, elle ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt !

  • Certains soins opposables sont très loin d’atteindre leur tarif cible notamment les actes de chirurgie, d’endodontie et des soins aux enfants. Ce, d’autant plus, que les mesures imposées par la crise sanitaire et l’inflation impactent lourdement les cabinets dentaires. Il est impératif de prendre en compte sans tarder ces facteurs, afin de redonner de l’attractivité aux cabinets libéraux.
  • Des actes de prothèses pourtant plafonnés sont insuffisamment couverts par les assurances complémentaires. Cela occasionne des restes à charge conséquents pour les personnes les plus vulnérables, notamment en prothèse adjointe où les honoraires sont pourtant plafonnés.
  • Les soins non programmés dont la valorisation ne permet pas de dégager des plages horaires économiquement supportables à leur réalisation : une majoration spécifique est indispensable pour répondre aux urgences.

Qu’attend-t-on pour engager les réformes permettant de gagner du temps médical et désengorger les files d’attente !

Nous proposons quelques mesures qui permettraient une meilleure distribution de l’offre de soins :

  • La création du métier d’assistant dentaire de niveau 2 aux prérogatives élargies par des taches déléguées.
  • La refonte du stage actif de 6e année d’études qui doit absolument être réformée selon :
    • Un cahier des charges applicable sur tout le territoire avec un nombre d’heures augmenté et la création d’un second niveau avec acquisition d’une autonomie plus grande du stagiaire.
    • La mise en place d’une indemnité de transport, d’une rémunération du stagiaire et des avantages fiscaux pour le maître de stage
    • Un fléchage visant prioritairement les zones en sous-densité médicale
  • La suppression de la limitation du nombre de collaborateurs.
    Actuellement le chirurgien-dentiste qui exerce à titre individuel peut s’attacher le concours d’un seul chirurgien-dentiste collaborateur. Afin de répondre à la demande de soins dans les zones en tension, il est indispensable de modifier les dispositions du code de la santé publique afin de supprimer cette limitation du nombre de collaborateurs.

Nous prenons acte de l’insertion de la prévention au titre de la nouvelle ministre de la Santé. Nous rappelons que nous nous sommes engagés lors de la signature conventionnelle à aller dans ce sens, notamment dans un parcours de prévention incitatif. Par ailleurs, cette volonté préventive partagée pourrait se concrétiser par l’inscription de nouvelles consultations de prévention à des âges clés de la vie ou encore par l’extension de la prise en charge d’actes de prévention actuellement non pris en charge, tels les vernis fluorés ou les scellements de sillons par exemple.

Même si elles ne règleront pas tout, ces quelques mesures portées par les CDF, auraient le mérite d’avancer sur des priorités et iraient dans le sens d’une amélioration significative de la santé orale et de l’accès aux soins pour une meilleure qualité de vie de nos concitoyens.

 

Relations presse :

Laurent Payet /Christel Bonneau / Langage et Projets Conseils
laurent@lp-conseils.com/christel@lp-conseils.com

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