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« L’hôpital public attend un ministre de la Santé de toute urgence ! » (Communiqué)

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Depuis le 17 mars 2022, plus aucune concertation n’a lieu entre les organisations professionnelles représentatives et le ministère de la Santé. Divers prétextes le justifient : période de réserve en amont des élections présidentielles, nomination le 20 mai 2022 d’une ministre de la Santé et de la Prévention après un mois d’une attente insoutenable, puis sont venues les élections législatives… Durant ce mois de juin, aucune décision construite n’a été prise malgré la communication gouvernementale habituelle répétant « tout va bien, nous gérons… arrêtons le catastrophisme ».

Seules les fédérations hospitalières d’une part, et les syndicats de médecins libéraux d’autre part ont été concertés. La ministre de la Santé et de la Prévention n’a pas honoré son rendez-vous prévu le 17 juin 2022 avec Action Praticiens Hôpital (APH)… certainement pour des raisons électorales dont nous connaissons le résultat.

La mission flash confiée au Dr Braun par le Président de la République, mais avec une lettre de mission signée par la Ministre de la Santé et de la Prévention, interroge. APH, comme d’autres, se demande si elle était vraiment nécessaire ou si elle servira encore à gagner un peu plus de temps ; elle arrivera trop tard pour des actions concrètes pour l’été. Quoi qu’il en soit, les solutions pour l’hôpital public sont déjà sur la table des ministres de la santé, des premiers ministres et de l’Élysée depuis des années. Ignorées de l’exécutif, elles ont conduit au désastre, et le pire reste à venir.

L’hôpital s’écroule. Les urgences : SAU, SAMU, SMUR, mais aussi blocs opératoires, maternités, ne sont plus en mesure d’assurer la mission spécifique du service public hospitalier : être ouverts H24, 7 jours sur 7, à tous. Alors que les vacances estivales ne sont pas commencées, tout le monde sait déjà qu’il y a des « pertes de chance » pour nos concitoyens : retard de diagnostic médical, retard de traitement, patients dormant sur des brancards, décès évitables… qui touchent en premier les plus pauvres, les moins instruits, les plus éloignés d’un hôpital, nos aînés…

Plus de trois mois sans chercher à avancer avec les professionnels de santé… que de temps perdu ! Combien de patients ont été sacrifiés, combien d’hospitaliers ont quitté le navire en trois mois devant cet immobilisme ?

Le temps n’est plus ni à la réserve, ni à l’enjambement des périodes électorales ni à la tergiversation sur la manière de gouverner. Le temps est à l’action, dès aujourd’hui dans l’intérêt de la Nation et de nos concitoyens.

Action Praticiens Hôpital demande

  • La nomination de toute urgence d’un ou d’une ministre chargé de la Santé, soucieux de la survie de l’hôpital public et de ceux qui y travaillent, motivé par la co-reconstruction de l’hôpital dans le cadre du dialogue social
  • Un rendez-vous, dès sa nomination, avec ce ou cette ministre, afin de définir des mesures immédiates, accessibles par arrêtés – notamment, la revalorisation immédiate substantielle de la permanence des soins avec la reconnaissance et la défiscalisation de la totalité des heures supplémentaires – et des mesures à moyen et long terme, afin de restaurer la confiance des professionnels de santé dans les perspectives de carrières hospitalières et de redonner du sens à notre quotidien.

 

Contact : Anne Wernet – anwernet.snphar@gmail.com

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