Filtres
Type d'information
Secteur
Zone géographique
Période
Tri

Déclaration de politique d’Elisabeth Borne devant l’Assemblée nationale et le Sénat (Vidéo)

Imprimer la liste
Share

Mercredi 6 juillet, la Première ministre, Elisabeth Borne, a prononcé son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale et le Sénat.

Réforme, en profondeur, de l’Allocation adultes handicapés, « en partant du principe de la déconjugalisation », réforme des retraites qui sera menée « dans la concertation avec les partenaires sociaux, en associant les parlementaires le plus en amont possible » et « devra prendre en compte les carrières longues et la pénibilité » et « veiller au maintien dans l’emploi des seniors« , accès aux soins… plusieurs sujets Santé/Social ont été évoqués par la Première ministre lors de son discours.

Extrait :

« Bâtir la République de l’égalité des chances, c’est offrir à toutes et tous une santé de qualité. Les Français le savent. Ils nous le disent. Nous faisons face à un manque criant de professionnels de santé. Cette réalité, nous ne pouvons ni la nier, ni l’occulter. Si nous avons supprimé le numerus clausus en 2018, nous devons aussi dire les choses : cette situation durera encore plusieurs années.

Face à ce défi, nous devons activer tous les leviers. Le premier, c’est la prévention.

Trop souvent, à tort, on résume la santé aux soins. La prévention, ce sont des campagnes de santé publique, les dépistages et les bilans de santé aux moments-clés de la vie, mais bien au-delà, ce doit être une vision de toutes les politiques publiques. Prévenir les maladies, c’est agir sur la qualité de l’air, sur l’habitat, sur les conditions de vie. C’est prendre en compte les inégalités sociales qui sont aujourd’hui les principaux déterminants de la santé de chacun.

C’est pourquoi, avec le président de la République, nous avons souhaité que le Gouvernement comprenne un ministre de la Santé et de la Prévention. C’est un défi que l’État ne peut pas relever seul.

Nous travaillerons avec les élus, et en particulier les maires, qui sont nos partenaires privilégiés.

Ensuite, nous devrons soutenir les soignants. Le Covid a mis à jour les fragilités de notre système de soins.

Il a aussi montré l’engagement exceptionnel de nos soignants, et je veux leur rendre hommage.

C’est d’abord grâce à nos soignants que notre pays a tenu. Notre devoir est de continuer à agir.

Le Ségur de la santé a permis des revalorisations sans précédent des rémunérations des soignants et des moyens inédits pour notre hôpital. Pourtant, tout n’est pas réglé, loin de là. Nous avons pris des mesures d’urgence pour cet été.

L’heure est maintenant aux solutions structurantes. Nous devons renforcer l’attractivité des métiers. Nous devons permettre aux soignants de passer plus de temps auprès des patients, en allégeant la charge administrative et en renforçant la coopération entre les professionnels de santé. Nous devons investir sur l’innovation pour moderniser notre système de soins. Nous devons construire, dans chaque territoire, une offre de santé adaptée. Je suis convaincue que les solutions viendront des professionnels, des élus, des patients et du terrain.

Dès septembre, des concertations seront lancées partout en France avec un objectif clair : lutter contre les déserts médicaux par une meilleure coordination entre les acteurs, entre la ville et l’hôpital, entre le public et le privé.

Nombreux m’en ont parlé, notamment le président Vallaud. Sur ce sujet aussi, nous pouvons construire des consensus.

Je veux ici aussi rappeler que l‘épidémie de Covid n’est pas finie et qu’elle reprend même nettement ces derniers jours. Si notre système de santé est aujourd’hui préservé, nous devons rester vigilants et prêts à agir.

Bâtir la République de l’égalité des chances, c’est faire de la France un pays où l’on vieillit bien. Un pays qui favorise l’espérance de vie en bonne santé.

Un pays qui assure une prise en charge de qualité, à domicile ou en maison de retraite.

Notre première mission : donner aux personnes âgées la capacité de vieillir sereinement chez elles.

Nous y parviendrons avec le dispositif Ma Prime Adapt’, pour leur permettre d’aménager leur logement. Nous y parviendrons en améliorant la qualité des services à domicile, mais il nous faut aussi améliorer la vie de nos aînés en maison de retraite. Les scandales récents sont révoltants.

Nous avons renforcé les contrôles pour qu’ils ne puissent plus survenir. Nous devons maintenant inventer les établissements de demain, à la fois plus ouverts, plus humains et mieux médicalisés.

Nous devons construire des liens plus forts entre établissements et domiciles, créer des Ehpad hors les murs pour une prise en charge toujours plus adaptée à chaque situation. Les investissements du Ségur ont été une étape majeure pour cette transformation, mais nous devons aussi relever le défi de l’attractivité pour permettre le recrutement de 50 000 infirmiers et aides-soignants d’ici 2027.

Lors du précédent quinquennat, nous avons créé la cinquième branche de la Sécurité sociale. Nous avons posé les fondements du financement de cette nouvelle solidarité nationale pour le grand âge.

Là encore, avec les départements, je vous propose de travailler ensemble et de bâtir un service public efficace qui réponde aux besoins des personnes âgées et des familles, au plus près des territoires.

Bâtir la République de l’égalité des chances, c’est aussi construire une société inclusive (53:04).

Le handicap, c’est 12 millions de Français. C’est un conjoint, un parent, un enfant : toutes nos familles sont concernées. Offrons-leur une société qui accepte, qui inclut, qui respecte.

Une conférence nationale du handicap se tiendra début 2023.

Nous agirons pour l’accessibilité universelle, pour l’autonomie des personnes handicapées, notamment financière, pour la transformation des structures médico-sociales, pour une meilleure reconnaissance des personnels de l’accompagnement. Nous devons améliorer l’inclusion par le travail dans le milieu ordinaire d’abord, ainsi que dans les Esat ou en entreprise adaptée.

Je vous annonce que mon gouvernement réformera avec vous, avec les associations, l’Allocation adulte handicapé.

Il s’agira d’une réforme en profondeur. Nous partirons du principe de la déconjugalisation.

C’est une question… C’est une question de dignité et une avancée très attendue.

Bâtir la République de l’égalité des chances, c’est réussir la cohésion des territoires.

Avec les territoires, avec leurs élus, nous voulons une relation fondée sur le respect, le dialogue et l’action. C’est une préoccupation partagée. »

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Share