Devant le retour du « loch Ness » législatif concernant la possible coercition à l’installation des jeunes médecins libéraux, le SML demande à la représentation nationale de faire preuve de modération et d’innovations plutôt que de redébattre pour la énième fois de mesures autoritaires dont la seule légitimité serait une démagogie facile face aux élus locaux.
Seule l’incitation adaptée aux véritables motifs de la frilosité des jeunes médecins à l’installation en libéral pourra apporter une diminution de la « pseudo désertification » actuelle. Il s’agit en réalité d’un problème d’aménagement du territoire, avec destruction des services publics et migration urbaine des populations, longtemps oublié des élus avec la disparition de la planification.
Même un pays comme l’Allemagne avec une régionalisation poussée à l’extrême a renoncé aux mesures coercitives pour lutter contre la désertification qui existe aussi chez nos voisins d’outre-Rhin.
En fait nous assistons bien à une volonté de destruction de l’exercice libéral de la médecine, minutieuse, programmée point par point en divisant les médecins, en faisant participer les élus locaux et en affolant l’opinion publique. Tout est fait pour accuser la médecine libérale, des dépassements abusifs à la désertification en passant par les urgences.
La médecine libérale est montrée du doigt, stigmatisée en permanence.
Comment ne pas comprendre les jeunes confères devant leurs hésitations à l’installation en libéral ? Même les remplaçants professionnels réclament un salaire payé par les ARS pour être à disposition !
Le SML est très inquiet pour la santé des Français dans les prochaines années, car face à la disparition programmée de l’exercice libéral, notre système de santé tant apprécié ne pourra survivre avec le seul hôpital public, malgré les milliards d’euros qui y sont régulièrement affectés sans résultats ni amélioration.
Le SML réclame une nouvelle fois l’ouverture d’un « Grenelle » de la santé pour envisager l’avenir avec optimisme quant aux soins de la population et à l’organisation de notre système de santé.