L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié, le 12 juillet 2022, le tout premier rapport sur la filière de développement de vaccins contre les infections dues à des bactéries résistantes aux antimicrobiens. L’analyse de l’OMS attire l’attention sur la nécessité d’accélérer les essais de ce type de vaccins à leur dernier stade de développement et d’accroître autant que possible l’utilisation des vaccins existants.
L’épidémie silencieuse de résistance aux antimicrobiens (AMR) est un problème de santé publique de plus en plus préoccupant. Les infections bactériennes résistantes sont en effet associées à près de 4,95 millions de décès chaque année et 1,27 million de décès sont directement attribués à l’AMR. Mais l’AMR ne se limite pas aux infections bactériennes. Ce phénomène se produit lorsque des bactéries, des virus, des champignons et des parasites évoluent et ne réagissent plus aux médicaments. Lorsqu’une personne est infectée par ces microbes, on dit que l’infection est résistante aux médicaments antimicrobiens. Ces infections sont souvent difficiles à traiter.
Les vaccins sont en soi des armes puissantes pour prévenir les infections et peuvent donc aider à endiguer la propagation des infections résistantes. Le rapport sur la filière de développement de vaccins contre ces infections vise à axer les investissements et la recherche sur la mise au point de vaccins réalisables pour limiter l’AMR.
L’analyse recense 61 vaccins candidats parvenus à différents stades de développement clinique, dont plusieurs en sont aux derniers stades, pour combattre les maladies figurant sur la liste des agents pathogènes prioritaires, qui répertorie les bactéries jugées prioritaires par l’OMS pour la recherche-développement de vaccins. Dans son rapport, l’OMS estime que ces vaccins candidats parvenus aux derniers stades de développement ont de fortes chances d’aboutir, mais rappelle que la plupart ne seront pas disponibles dans un avenir proche.
Lire le communiqué de l’OMS en ligne.
Media contacts: