Cet avis et ce rapport proposent des solutions urgentes à la crise actuelle de l’accès aux soins et au-delà, une stratégie pour construire les soins de proximité de demain, capables de répondre aux défis de la santé publique, des pathologies chroniques, du grand âge, des inégalités de santé, précise le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie, qui rassemble l’ensemble des parties prenantes du système de santé.
La première partie de l’avis porte sur le court terme, horizon pour lequel l’urgence de répondre aux besoins de la population impose des changements massifs mais aussi rapides et pragmatiques, s’appuyant sur l’existant. Il faut optimiser le temps médical et tirer le meilleur parti des compétences de chaque professionnel en améliorant l’organisation du travail.
En particulier, il faut diffuser plus largement un premier niveau d’équipe, composée de médecins traitants, infirmiers et assistants collaborant étroitement au quotidien au service d’une patientèle commune, pour améliorer la qualité des soins et répondre avec un nombre moindre de médecins à la demande croissante des patients. Mais ces mesures ne suffiront pas : la rareté de ces ressources oblige aussi à prioriser les services à rendre, dans le cadre d’un nouveau partenariat avec la population. L’essor des nouvelles formes d’exercice et du numérique permet de nouvelles modalités de réponse à la demande de soins, plus économes du temps médical. Ainsi, le recours aux soins ne devrait plus être systématiquement synonyme de consultation d’un médecin.
S’il faut mobiliser les professionnels, les soutenir dans leur recherche de solutions, en cas de constat de carence sur un territoire on ne peut pas laisser les populations sans solution ou laisser les services d’accueil d’urgence des établissements de santé garantir à eux seuls l’égal accès aux soins pour tous. Dans ce cas des opérateurs structurés seront chargés d’organiser les soins pour répondre au besoin.
La seconde partie de cet avis porte sur le moyen terme, à l’horizon d’une dizaine d’années.