« Il faut fixer les nouvelles règles du jeu et avoir un vrai statut des offreurs de téléconsultation, avec des exigences, pour mettre fin au Far West des téléconsultations ». Le directeur de l’Assurance Maladie, Thomas Fatôme, a usé de cette phrase au journal de 20 heures de TF1, le 19 septembre 2022.
Comment s’étonner du «Far West» selon les propres termes de Thomas Fatôme, autour des téléconsultations, dès lors que l’Assurance Maladie a fait l’inverse de ce qu’il fallait faire pour encadrer ce mode d’exercice…
L’UFML-S rappelle que l’Assurance Maladie a limité pour les médecins libéraux la pratique des téléconsultations à 20% de leurs actes. Parallèlement, elle a laissé s’installer des cabines de téléconsultation en de nombreux points du territoire, dans des pharmacies ou d’autres structures et n’a opposé aucune résistance au développement de plateformes commerciales qui ignorent la limitation du nombre d’actes.
Nous proposions, il y a plus d’un an, une solution inverse : privilégier tout acteur ou structure en capacité de réaliser des téléconsultations auprès d’une patientèle connue par l’effecteur de l’acte : véritable définition d’une porte d’entrée au remboursement de ces actes.
Les plateformes commerciales de téléconsultation et autres systèmes de cabines de téléconsultation ne peuvent pas répondre à une obligation de réalisation d’une borne minimale de 20 ou 30% de téléconsultations en patientèle médecins traitants. Toutes les dérives de type « cabine à fric » et plateforme de médecine low cost sont ainsi évitées. Il est temps de bloquer les dérives financières et commerciales autour de ce mode d’exercice.
L’UFML-S proposera, de nouveau, cette solution au Ministre de la Santé lors de son entrevue avec celui- ci ce jeudi 22 à 9h30.
Nous demandons la levée de la limitation des téléconsultations à 20% du nombre d’actes pour les médecins de ville qui pratiquent celle-ci au sein de leurs cabinets ou en maison médicale sans lien avec des structures commerciales.
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