Pour le fer, le risque de non-couverture des besoins se pose principalement les femmes en âge de procréer en raison des menstruations.
La fréquence des anémies ferriprives de l’ordre de 3% chez les femmes en âge de procréer en France métropolitaine n’a pas augmenté ces dernières années. Elles sont nettement plus fréquentes chez les femmes d’un faible niveau socio-économique et dans les départements d’outre-mer, chez les femmes multipares, ou utilisant un dispositif intra-utérin.
Sur la base des données disponibles, étant donné la faible fréquence des anémies ferriprives dans la population générale et des potentiels effets négatifs d’apports supplémentaires en fer, il ne semble pas pertinent de chercher à augmenter les apports en fer pour l’ensemble de la population par exemple par un enrichissement en fer d’aliments vecteurs pour la population adulte.
En revanche, Il est recommandé de concentrer les mesures de prévention sur les groupes à risques d’anémies ferriprives. Vis-à-vis des femmes en âge de procréer à risque élevé, il apparait intéressant de coupler un dépistage et une éventuelle supplémentation martiale : dépistage orienté par les facteurs de risque et un tableau clinique évocateur. Une supplémentation martiale limitée dans le temps sera prescrite si nécessaire.