Le 28 novembre 2022, un an jour pour jour après la victoire de l’initiative sur les soins infirmiers, le Conseil national a accepté le paquet 1 du Conseil fédéral pour sa mise en œuvre. La Confédération met ainsi à disposition les moyens nécessaires à une offensive de formation, pour autant que les cantons allouent les fonds correspondants. « Vu la situation extrêmement tendue dans la pratique, cette décision est d’une urgence absolue », explique Sophie Ley, présidente de l’ASI. Elle demande aux cantons de prendre enfin leurs responsabilités pour que l’offensive de formation se concrétise. Car pour cela, il ne faut pas seulement de l’argent, mais aussi suffisamment de formateurs et formatrices pour encadrer les étudiants dans la pratique.
Le Conseil national a adopté la loi fédérale sur l’offensive de formation et le domaine de responsabilité propre pour les infirmières et infirmiers par 132 voix contre 47. La Confédération veut financer l’offensive de formation dans les soins infirmiers avec quelque 500 millions de francs. Cet argent ne sera alloué que si les cantons mettent également à disposition des fonds d’un montant équivalent.
« Nous sommes très heureux que le Conseil national ait adopté le paquet 1 dans son intégralité. Tout autre résultat aurait été décevant », déclare Sophie Ley, présidente de l’Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI). Elle demande que les cantons prennent enfin les mesures nécessaires pour que l’offensive de formation se mette en place. L’attitude passive adoptée jusqu’à présent par les cantons est insatisfaisante: « Selon nos informations, seuls les cantons de Berne, du Tessin et du Valais ont créé les conditions nécessaires à la mise en œuvre de l’offensive de formation. Les autres restent tout simplement inactifs. Pendant ce temps, la pression sur les soignants augmente. »
Pour Sophie Ley, l’offensive de formation nécessite impérativement un nombre suffisant de formateurs et formatrices dans la pratique. « Les étudiants doivent être bien encadrés pendant les stages. Cela suppose qu’il existe suffisamment de personnel formé pour cela et qui a du temps à disposition pour encadrer les étudiants. » Dans la situation actuelle, avec plus de 7300 postes vacants dans les soins infirmiers, les cantons doivent donc tout mettre en œuvre pour maintenir les professionnels dans leur profession. « Nous demandons, avec les syndicats, que cinq mesures immédiates soient prises pour stopper l’exode des soignants. Les cantons doivent maintenant faire face à leurs responsabilités et assurer les soins à la population. »
L’ASI remercie le Conseil fédéral et le Parlement pour la mise en œuvre rapide de cette première étape. Elle demande au Conseil fédéral de mettre rapidement le paquet 2 en consultation. « Pour que l’initiative sur les soins infirmiers améliore la situation des infirmières et infirmiers dans la pratique, trois revendications clés doivent se réaliser: l’amélioration des conditions de travail, une dotation en personnel adaptée aux besoins et un financement approprié des prestations de soins », précise Sophie Ley.
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