Une fois de plus, la parole médicale sur les réseaux a été la cible de groupuscules d’influence dont le seul but est de museler. Samedi 3 et dimanche 4 décembre, c’est le Docteur Franck Clarot, l’une des voix de la défense de la santé publique qui en a fait l’amère expérience.
Toutes les insultes ont fusé, comme souvent, provenant de milieux extrémistes et/ou complotistes sur le masque, le vaccin, « la collaboration », les nazis, la corruption, les complots divers… jusqu’aux menaces de mort, et une fois de plus de la guillotine.
Beatrice Rosen n’a, à aucun moment, dénoncé ces violences et menaces, proférées en-dessous de sa série de tweets. Au contraire, elle en a rajouté, attisant le feu et la haine de ses followers.
Ces échanges ont mené à une suspension durant 12 heures du compte du Docteur Franck Clarot suite à un signalement de masse à son encontre, incitée par Madame Rosen et sa communauté. En effet, c’est le nombre de signalements, et non la nature réelle des tweets, ou leur contenu haineux, qui a conduit à cette suspension.
Ces comportements ne peuvent plus perdurer sur les réseaux sociaux. La parole de médecins ou des chercheurs, qui ne font que leur travail en portant des messages de santé publique, ne peut plus être étouffée ainsi. Les groupes anti-vax et anti-masques ne peuvent continuer à mettre en danger les populations, et surtout les plus fragiles, en déversant leurs propos infondés et leur désinformation criminelle.
Les pouvoirs publics doivent réagir en interpellant officiellement les responsables des réseaux sociaux, qui laissent le terrain libre aux porteurs de haine, ce qui prépare inéluctablement de futurs drames. Ils doivent lutter contre les chasses en meute qui ne cherchent qu’à faire taire les acteurs scientifiques et médicaux qui essaient de protéger les populations et les soutenir.
Le Docteur Franck Clarot a été menacé de mort à plusieurs reprises, comme nombre d’autres médecins et chercheurs, il est toujours dans l’attente d’une réponse judiciaire adaptée.
Nous ne pouvons-nous résoudre à abandonner ce qui nous anime c’est-à-dire : communiquer et expliquer afin de protéger nos patients, les citoyens.
Il est urgent que les médecins et les chercheurs unissent leurs efforts ; que les pouvoirs publics prennent enfin au sérieux cette problématique ; que le ministère de l’intérieur réalise enfin le danger. L’UFML-S n’acceptera plus que la moindre menace à l’égard d’un soignant demeure impunie.
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