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Covid-19 : la hausse des indicateurs virologiques et hospitaliers se poursuit (Point épidémiologique)

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En semaine 48 (du 28 novembre au 4 décembre), malgré les mouvements de grève de certains laboratoires de biologie médicale privés, la majorité des indicateurs virologiques ainsi que ceux concernant les recours aux soins restaient cohérents et montraient que l’épidémie était toujours en progression. Les taux d’incidence issus des tests antigéniques et de l’ensemble des tests étaient toujours en augmentation.

Les recours aux soins pour suspicion de COVID-19 continuaient d’augmenter avec 3 257 actes chez SOS Médecins (+18%) et 4 485 passages aux urgences (+29%) enregistrés. Cette hausse concernait toutes les classes d’âge à l’exception des enfants de moins de 4 ans dans les associations SOS Médecins.

Hausse des indicateurs hospitaliers pour la troisième semaine consécutive

En semaine 48 , les indicateurs hospitaliers étaient en hausse (données non consolidées) avec 6 102 nouvelles hospitalisations comptabilisées (soit +7% vs +13% en S47), dont 544 (+6% vs +6% en S47) en soins critiques. Quant au nombre de décès à l’hôpital et en ESMS, une augmentation était observée après plusieurs semaines de baisse (421, soit +9%, données non consolidées).

Omicron circule de manière quasi exclusive en France et son sous-lignage BA.5 reste omniprésent

En France métropolitaine, BA.5 (tous sous-lignages confondus) représentait 95% des séquences interprétables de l’enquête Flash S47. Parmi ces sous-lignages, la détection du sous-lignage BQ.1.1 (ses sous-lignages inclus) continuait d’augmenter à un rythme régulier, avec 58% des séquences interprétables au cours de l’enquête Flash S47 (vs 54% pour Flash S46). Le sous-lignage BA.4 (tous sous-lignages compris) continuait de circuler, mais à des niveaux faibles, avec 1% des séquences interprétables au cours de Flash S47 (vs 2% en S46). Des informations complémentaires sont disponibles dans l’analyse de risque du 16/11/2022.

Un renforcement de la vaccination s’impose pour protéger les plus vulnérables et préserver le système de soins

Au 05 décembre, seuls 8,8% des 60-79 ans et 11,2% des 80 ans et plus avaient reçu un rappel adapté au variant Omicron (9,7% et 12,8% respectivement chez les éligibles) [1]. Par ailleurs, 82,8% des 65 ans et plus avaient reçu au moins une dose de rappel.

Chez les 60-79 ans, 32,1% sont considérés comme protégés par la vaccination dès lors qu’ils ont reçu une dose récente datant de moins de 6 mois tout comme 14,4% des 80 ans et plus ayant reçu une dose datant de moins de 3 mois (tous vaccins confondus). Ces proportions ne prennent pas en compte les infections à SARS-CoV-2 ayant pu survenir dans ce délai.

Dans ce contexte, il est essentiel d’être à jour dans sa vaccination contre la COVID-19, notamment par un rappel avec un vaccin bivalent (contre la souche initiale et le variant Omicron) chez les primo-vaccinés éligibles (dès 3 mois ou 6 mois après la dernière injection selon les recommandations en vigueur).

Par ailleurs et au vu de la nette augmentation des indicateurs de surveillance de la grippe sur le territoire, il est fortement recommandé que les personnes à risque  de développer une forme grave de la grippe aient recours au plus vite à la vaccination contre la grippe saisonnière. . Les vaccinations contre la grippe et contre la COVID-19 peuvent être réalisées au cours d’une même consultation.

L’adhésion aux mesures combinées doit s’accentuer alors que le SARS-CoV-2 et les virus hivernaux co-circulent

Pour se protéger et protéger les personnes à risque de formes graves, l’application des gestes barrières, dont le port du masque (en présence de personnes vulnérables, en cas de promiscuité dans les espaces fermés comme les transports en commun), reste nécessaire et doit être accentuée pour protéger les plus vulnérables. Le suivi des autres mesures préconisées reste également essentiel : isolement en cas de test positif et/ou en cas de symptôme, lavage des mains et aération des lieux clos.

Dans le contexte d’une forte épidémie de bronchiolite, il est également recommandé aux parents de nourrissons et jeunes enfants, ainsi que leur entourage, d’adopter les gestes barrières pour limiter la transmission du virus à l’origine de la bronchiolite.

Pour plus d’informations : COVID-19 : point épidémiologique du 08 décembre 2022 (santepubliquefrance.fr)

Par ailleurs, Santé publique France publie la mise à jour des données de surveillance des cas de Covid-19 chez les professionnels en établissements de santé.

Pour en savoir plus sur la COVID-19, les systèmes de surveillance et la vaccination, consultez le dossier Santé Publique Franceet le site Vaccination Info Service. Pour plus d’informations sur les données régionales, consultez les Points épidémiologiques régionaux. Retrouvez toutes les données en accès libre sur Géodes.

Note :

La suspension de la transmission des résultats de tests COVID-19 dans la base de données SI-DEP du 27 octobre au 03 novembre, ainsi que la suspension de l’activité par une partie des laboratoires de biologie médicale privés entre le 14 et le 17 novembre et le 1er et le 02 décembre, ont eu pour conséquence la perturbation de la production des indicateurs virologiques de Santé publique France.

En conséquence, l’analyse des indicateurs virologiques issus de SI-DEP produits à partir du 28 octobre s’appuie sur les tests antigéniques (TAG), essentiellement réalisés par les officines de pharmacie, ainsi que sur les RT-PCR des laboratoires ayant poursuivi leur transmission.

 


[1] Les personnes ayant reçu une dose de rappel adaptée aux variants Omicron sont les personnes avec une primo-vaccination complète qui ont reçu une dose de rappel avec un vaccin bivalent (Pfizer original/Omicron BA.5 ou Moderna original/Omicron BA.1), qu’ils aient précédemment reçu une dose de rappel, plusieurs ou aucune. Celle-ci est recommandée 3 mois après la dernière injection de vaccin pour les 80 ans et plus, et 6 mois pour les 60-79 ans et autres personnes à risque de formes graves de Covid-19.  Afin de laisser le temps aux personnes éligibles de réaliser leur injection, l’éligibilité est mesurée avec un mois supplémentaire depuis la dernière injection (4 mois pour les 80 ans et plus et 7 mois pour les 60-79 ans)

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