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Les laboratoires de biologie médicale répondent présents au « janvier noir » annoncé par les syndicats et coupent la transmission des données Covid à partir du 2 janvier (Communiqué)

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Alors que le gouvernement et la CNAM réclament 1,3Mds d’euros aux laboratoires de biologie médicale au titre «des bénéfices Covid», les laboratoires ont fait plusieurs contre-propositions pour contribuer « à l’effort de guerre » à hauteur de 650M€, un effort jugé « maximal et raisonnable » pour concilier les investissements à venir, la place des diagnostics dans le parcours de soins et le maillage territorial.

Mais depuis plusieurs mois le gouvernement et l’assurance maladie refusent d’entendre leurs arguments et leurs nombreuses alertes sur la création « des futurs déserts des laboratoires » après les déserts médicaux.

  • Faute d’être écoutés, les syndicats de biologie médicale ont déclaré un « janvier noir » le 31 décembre qui pourrait se solder par l’arrêt total des actes COVID pour une durée illimitée si le gouvernement et l’Assurance Maladie continuent de les ignorer.
  • Première action, à compter du 02 janvier 2023 et jusqu’à nouvel ordre, la transmission des données de dépistage de la Covid 19 sur la plateforme SIDEP (système d’information de dépistage du Covid-19) sera suspendue. Ce mouvement est déjà suivi par plus de 90% des laboratoires.

En dépit des négociations menées depuis plus de trois mois par les acteurs de l’Alliance de la Biologie Médicale avec les services de l’Assurance maladie, le gouvernement maintient sa décision initiale d’imposer une économie de plus d’1,3 milliard d’euros au secteur jusqu’en 2026. Malgré les propositions sérieuses, justifiées par des chiffres précis et expliqués en réunion, le Directeur général de la CNAM n’a pas accédé au souhait des biologistes : garantir qu’aucune baisse supplémentaire du B ne sera appliquée après signature des accords sur les prochaines années.

Si l’Assurance maladie met sur la table une enveloppe de 150 millions sur trois ans pour les actes innovants actuellement réservés aux hôpitaux, elle ne précise pas le montant d’économies attendu sur les autres actes, et, surtout, elle maintient le flou sur les années 2025 et 2026 en renvoyant à la signature d’un protocole pluriannuel avant la fin du premier semestre – protocole dont elle ne veut pas donner les détails.

La demande des biologistes vise à maintenir à son niveau actuel de performance, de proximité et d’innovation le secteur de la biologie médicale française. Il est essentiel de ne pas excéder la contribution totale de 685 millions d’euros sur les années 2023 à 2026, proposée par les syndicats à la fin du mois de novembre, car aller au-delà conduirait à la fermeture d’au moins 400 laboratoires de proximité et la suppression d’au moins 10.000 emplois qualifiés.

Ce risque, très réel, a été plusieurs fois répété. Mais il n’est pris au sérieux ni par Thomas Fatôme, ni par François Braun, ni par Gabriel Attal.

En conséquence, et parce que le dialogue est bloqué avec la CNAM et le gouvernement, les laboratoires de biologie médicale ont répondu présents à l’appel des syndicats et cessent d’alimenter la plateforme SIDEP des données de dépistage issues des tests PCR, antigéniques et sérologiques qu’ils réaliseront à partir du 02 janvier et pour une durée indéterminée. Les patients pourront continuer à se faire tester dans les laboratoires mais le gouvernement ne recevra aucune remontée de données. Leur objectif ? Montrer au gouvernement ce que signifie avoir « une biologie médicale au rabais » dans une période de reprise épidémique avec la Chine.

Si cela ne suffit pas, les syndicats envisagent de lancer une nouvelle grève nationale sur plusieurs jours et l’arrêt total des actes Covid pour une durée indéterminée. Les laboratoires de biologie médicale se disent « décider à la suivre » mais s’ils regrettent de devoir en « arriver là pour l’accès aux soins de nos patients ». Au gouvernement désormais de prendre ses responsabilités et de ne pas prendre la population en otage.

Pour Alain Le Meur, Président de l’APBM : « Nous l’avons dit et nous le répétons, nous faisons le choix d’un janvier noir pour éviter des années noires ».

Contact presse : presseabm@havas.com

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