Santé Publique France vient de publier le BEH n°1 de l’année 2023.
Résumé du contenu :
- Structuration évolutive d’une surveillance multi-sources pour répondre à une infection émergente : l’expérience française face à la Covid-19, Julie Figoni et coll., Santé publique France
L’émergence de la Covid-19 a confronté l’ensemble des pays à de nombreux défis, tant sanitaires qu’économiques, sociétaux et politiques. L’un d’entre eux a été le déploiement rapide d’un système de surveillance multi-sources réactif, adaptable au cours du temps, permettant de produire les indicateurs épidémiologiques nécessaires à la gestion de l’épidémie.
Cet article décrit la construction du système de surveillance de la Covid-19 en France par Santé publique France et ses partenaires à partir du mois de janvier 2020 et son évolution au cours de la pandémie. La progression rapide des connaissances sur le SARS-CoV-2, en particulier sur sa transmission, l’infection qu’il provoque, les populations qu’il affecte le plus et les différents facteurs de risque de maladie, d’hospitalisation ou de décès, a rendu le défi d’autant plus grand, nécessitant une adaptation continue des modalités de surveillance et des mesures de prévention contre la diffusion du virus.
- L’exposition professionnelle à la silice cristalline en France en 2017 : une question toujours d’actualité, Laurène Delabre et coll., Santé publique France
La poussière de silice cristalline fait partie des expositions professionnelles les plus anciennes, du fait de sa présence dans de nombreux matériaux de construction. Elle reste cependant une problématique actuelle, d’autant plus que les travaux exposant à la silice cristalline sont classés cancérogènes en France depuis le 1er janvier 2021. Pour disposer d’indicateurs d’exposition récents, Santé publique France a mis à jour sa matrice emplois-expositions (MEE) spécifique des poussières de silice cristalline dans le cadre du programme de production d’indicateurs d’exposition professionnelle dans la population générale des travailleurs à partir de matrices emplois-expositions (Matgéné).
Cette MEE a été actualisée sur les périodes les plus récentes, puis a été croisée avec les différents recensements de population disponibles entre 1982 et 2017. Le nombre et la proportion de travailleurs exposés, par sexe et par statut du travailleur (salariés ou non-salariés) ont été estimés.
Entre 1982 et 2017, le nombre de travailleurs exposés à la silice en France est passé de 1 400 000 (6,2%) à 975 000 (4%). En 2017, les travailleurs exposés sont majoritairement des hommes (93%) travaillant dans la construction ou occupant des emplois en lien avec des travaux de construction, qu’ils soient salariés ou non-salariés. Les femmes (65 000 exposées à cette même date) présentent un profil d’exposition un peu différent, en travaillant notamment plus dans les secteurs de la fabrication de la céramique et de la porcelaine.
Avant l’ajout des travaux exposant à la silice cristalline à la liste des substances ou procédés cancérogènes, un nombre important de travailleurs était exposé à la silice cristalline. De plus, la substitution de cette nuisance est complexe dans de nombreux secteurs où les travaux exposant à la silice sont réalisés sur des matériaux déjà en place. Il apparaît donc nécessaire de poursuivre la surveillance de cette exposition au niveau populationnel.
Contact : presse@santepubliquefrance.fr