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Réforme des retraites : Jeunes Médecins se mobilise contre les aberrations du système (Communiqué)

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Le 5 janvier dernier, le Gouvernement a présenté aux organisations syndicales représentant les professions médicales sa volonté de réformer la retraite des agents de la fonction publique hospitalière.

Toutes les grandes organisations syndicales de salariés se sont d’ores et déjà prononcées contre le principe d’un allongement de la durée de cotisation et donc de l’âge de départ à la retraite. Jeunes Médecins s’inquiète également de cette annonce pour une profession qui quitte déjà très tardivement la vie active compte tenu d’études longues. En effet, le Centre national de gestion (CNG) constate qu’un praticien hospitalier part à la retraite en moyenne à 65,8 ans (données de janvier 2022). La pénurie médicale en France conduit d’ailleurs nombre de médecins à exercer jusqu’à 70 voire 72 ans et à cumuler emploi et retraite.

Si réforme il y a, elle doit avant tout rattraper les aberrations du système actuel ! En voici quelques exemples :

1) Les praticiens hospitaliers qui ont perdu 4 ans d’ancienneté n’atteindront jamais le 13e échelon. En effet, la suppression des trois premiers échelons du statut de PH en 2020 a eu pour effet de « gommer » l’ancienneté des jeunes médecins relevant de ces échelons. Ce reclassement les empêchera d’atteindre le dernier échelon et de prétendre à la même retraite que leurs collègues.

2) Contrairement aux praticiens contractuels exerçant à temps plein, les praticiens contractuels exerçant à temps partiel ne cotisent qu’à 70% de leurs émoluments hospitaliers et indemnités (et non 100% du montant de ces derniers). Pour ces praticiens contractuels qui exercent à temps partiel – et qui sont par ailleurs souvent des femmes – c’est la double peine : ils ne touchent pas un salaire total et ils ne cotisent pas totalement sur ce salaire.

3) Si les jeunes médecins cotisent dès l’externat puis l’internat, leurs salaires trop faibles durant l’externat empêche de valider la totalité des trimestres exercés sous ce statut.

4) Le calcul de la retraite ne prend pas en compte la pénibilité liée à la permanence des soins. Jeunes Médecins demande que les gardes et les astreintes soient prises en considération, car elles imposent des conditions de travail difficiles et répétées dans une carrière (travail de nuit, travail en continu pendant plus de 24h).

Le Gouvernement s’est engagé à consulter les organisations syndicales ces prochaines semaines. Jeunes Médecins veillera à ce que la réforme apporte de véritables solutions et pas une énième aberration dans le fonctionnement du système, et ainsi lutter contre la perte d’attractivité de la carrière hospitalière.

Contacts presse :

Emanuel Loeb
Président Jeunes Médecins
president@jeunesmedecins.fr

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