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Les chercheurs de l’université de Caen participent à l’étude Deep Climate (Communiqué)

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Trois chercheurs de l’Unité de Recherche VERTEX 7480, de l’université de Caen, sont partenaires de l’étude scientifique Deep Climate : un triptyque de traversées extrêmes réalisées par 20 personnes pour comprendre comment le corps humain s’adapte aux changements climatiques.

Ce projet de recherche est mené́ par l’explorateur Christian Clot et le Human Adaptation Institute, organisation spécialisée dans l’étude des capacités d’adaptation humaines face aux situations de changements et de crises. L’équipe VERTEX de l’université de Caen, s’intègre à ce projet et étudie à des fins médicales les capacités d’adaptation de l’homme en conditions réelles, face à des environnements contraignants.

« Faire partie de l’étude Deep Climate, dans le cadre de notre recherche VERTEX, était essentiel pour obtenir des résultats dans les conditions du réel qui sont souvent difficiles à obtenir. Certains objectifs de ces troisétudes se rejoignaient, il nous semblait donc évident de participer aux deux études Deep Time et Deep Climate pour pouvoir aller encore plus loin », explique Stéphane BESNARD Directeur de l’étude VERTEX.

Les capacités d’adaptation de l’Humain au monde de demain : Un axe de recherche de l’Unité de Recherche VERTEX

L’Unité de Recherche VERTEX 7480, menée par Stéphane BESNARD, Directeur d’étude, au sein de l’université de Caen, étudie depuis 2017 les capacités d’adaptation de l’être humain en conditions de vie réelle en environnements contraignants, selon des critères chronobiologiques, sensoriels et émotionnels. L’étude souhaite déterminer les marqueurs physiologiques et sensoriels d’adaptation dans le domaine de la Santé.

L’équipe de Caen s’intègre à deux recherches : Deep Time, réalisée l’année dernière, qui avait confiné 15 personnes pendant 40 jours dans la grotte de Lombrives en Ariège, et Deep Climate, qui a débuté fin 2022, pour la partie menée en milieux contraignants.

Les objectifs de l’étude VERTEX sont de :

  • mieux comprendre les interactions corps-cerveau par une approche intégrative sensorielle, émotionnelle, chronobiologique,
  • développer un nouveau plateau d’explorations fonctionnelles et de thérapeutique neuropsychosensorielle à visée médicale avec la détermination de nouveaux critères diagnostic et une meilleure orientation du patient vers des modalités thérapeutiques non–pharmacologiques innovantes,
  • mieux comprendre les capacités d’adaptation des individus, améliorer leur préparation pour des applications ciblées (expéditions, groupes d’interventions, grands groupements privés, militaires),
  • tester et développer des outils de mesures terrain biotechnologiques.
  • Mieux comprendre nos systèmes de fonctionnements pour anticiper les changements climatiques et proposer par la suite des solutions alternatives à la domotique (chauffage et climatisation) couteuse en énergie

L’université de Caen partenaire de Deep Climate

Dans le cadre de Deep Climate, en lien avec VERTEX, Stéphane Besnard chercheur à l’université de Caen et médecin au CHU de Caen, spécialiste des milieux complexes, comme la microgravité, ou des milieux extrêmes, est le responsable médical, le médecin investigateur et co-directeur scientifique de l’étude DEEP Climate. Il travaille aussi sur le processus sensoriel. Cet axe de recherche porte sur la manière dont les conditions climatiques extrêmes impactent la cognition spatiale (faculté à se représenter l’espace permettant de se déplacer), la perception du temps, la perception visuelle, et la perception olfactive.

Benoît Mauvieux, enseignant chercheur eu sein de l’unité VERTEX et spécialiste en physiologie des environnements extrêmes, de la chronobiologie et du sommeil à l’université de Caen, étudie dans le cadre de DEEP Climate l’impact des climats extrêmes sur les propriétés physiques, métaboliques et physiologiques. Les paramètres étudiés comprennent notamment la température centrale, la fonction cardio-vasculaire, le niveau de puissance et d’adaptation à l’effort, la dépense énergétique et les performances physiques. Il étudie aussi la chronobiologie, qui correspond à l’étude des rythmes biologiques dans l’organisme et les modifications structurelles du sommeil.

« En environnements contraignants ou extrêmes, les différents rythmes biologiques peuvent être altérés, le sommeil profondément modifié et de grandes différences interindividuelles peuvent être observées. Il nous faudra comprendre et identifier les marqueurs de l’adaptation ou de désadaptation d’un individu », explique Benoît Mauvieux.

Quentin Montardy, chercheur associé à l’université de Caen dans l’UR Vertex dans le cadre de Deep Climate, s’occupe des processus émotionnels. Cet axe de recherche porte sur l’évaluation de l’impact des environnements climatiques extrêmes sur les comportements et compétences émotionnelles.

« Les comportements émotionnels instinctifs optimisent la capacité de survie des individus en détectant les menaces à court terme (par les organes sensoriels comme la vision, l’audition, etc.), et en provoquant un comportement adapté (défense). Un contexte à haut risque, comme les environnements climatiques extrêmes de Deep Climate, peut moduler l’intégration sensorielle pour optimiser la détection des menaces et la sélection d’une réponse comportementale adaptée », explique Quentin Montardy.

Les chercheurs de VERTEX iront à tour de rôle sur le terrain pour réaliser les expérimentations in-situ et les mesures physiologiques, chronobiologique, sommeil, neurosciences sensorielles et cognitives. Ils seront aussi présents sur Paris pour les mesures lourdes pré et post missions.

 

Les apports de l’expérience Deep Climate à l’étude VERTEX

« Deep Climate nous permet de chercher des critères d’adaptation/dégradation et récupération physiologiques/chrono-bio et cérébraux dans ces contextes. Ces marqueurs seront applicables pour d’autres conditions notamment professionnelles (pompier du feu, militaire, travailleurs civils en environnement contraignant). Deep Climate permet de tester différents systèmes de mesures, car même si les évolutions technologiques avancent, mesurer un individu sur le terrain de façon globale reste un challenge et c’est pourtant ce dont nous avons besoin : suivi de patients à domicile, etc., … », explique Stéphane BESNARD.

 

Le Projet Deep Climate

Face aux bouleversements climatiques, il faut repenser les fonctionnements actuels de l’Homme, pour se préparer aux changements qui sont déjà à l’œuvre (les prévisions les plus pessimistes du dernier rapport du GIEC sont de l’ordre de +4°C d’ici à 2100).

L’institut de recherche, Human Adaptation Institute, mène une étude sur les capacités d’adaptation physiologiques et cognitives de l’Homme face aux climats de demain.

Dans le cadre de l’expédition Deep Climate, un groupe de volontaires, 10 hommes et 10 femmes, appelés « climatonautes », va affronter des environnements, des milieux naturels représentatifs des conditions de vie du futur. De la forêt équatoriale de Guyane et sa chaleur humide, au désert aride du Rub Al-Khali d’Arabie dépassant les 50°C, en passant par les terres glacées au-delà̀ du cercle polaire arctique finlandais. Ce ne sont ni des professionnels, ni des spécialistes des conditions difficiles, et ils viennent de milieux socioprofessionnels différents. Chaque traversée en immersion dure 40 jours, entrecoupée de 30 jours de repos et d’études entre chaque étape.

L’équipe est partie, pour la première expédition, en Guyane Française, le 5 décembre dernier. Elle est rentrée le 17 janvier et a entamé la première étape de tests “post expédition”, en laboratoire.

Contact presse – Université de Caen Normandie : sandra.sacommunication@gmail.com

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