La France peut s’appuyer sur une communauté scientifique en santé mondiale et un corps diplomatique l’un et l’autre de grande qualité, reconnus au sein des institutions sanitaires internationales. Pour autant, ces acteurs travaillent encore trop souvent en silos. Il existe trop peu d’interactions entre les mondes de la diplomatie, de la science et des entreprises du secteur de la santé. Cette situation s’explique en partie par une faible prise en compte de la dimension interministérielle de cette politique.
La France a fait le choix, il y a plus de 20 ans, d’orienter massivement ses contributions financières vers des fonds multilatéraux tel que le fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose (FMSTP), plutôt que vers les organisations du système des Nations unies comme l’organisation mondiale de la santé (OMS). Au vu des résultats constatés dans l’un et l’autre cas, il semble désormais que cette stratégie doive être réexaminée. La France doit également mieux valoriser ses atouts en structurant et en développant une politique de ressources humaines en santé mondiale plus ambitieuse et plus rigoureuse. La Cour des comptes formule cinq recommandations.