Aujourd’hui, les crèches associatives sont en déficit structurel permanent, ce qui menace à très court terme leur existence. A Paris, 75% des gestionnaires associatifs de plus de 100 berceaux et 65% des gestionnaires associatifs de moins de 100 berceaux sont déficitaires en 2021. Face à cette situation, la FEHAP demande à très court terme la sécurisation des financements des crèches en alignant la réévaluation des prix à la place sur l’inflation et les revalorisations salariales.
Le financement des établissements basé sur une tarification à l’activité associé à une absence de revalorisation de cette dernière pour faire face à l’inflation sont les deux facteurs principaux qui expliquent cette situation. A cela, il faut ajouter le manque criant de professionnels qui ne laisse pas d’autre choix aux crèches associatives que de réduire l’offre faite aux parents pour garantir la qualité d’accueil et la sécurité des enfants et des professionnels.
Cette situation est d’autant plus incohérente que le président de la République a annoncé la création d’un service public de la petite enfance et 200 000 places supplémentaires.
Alors que la stabilité du secteur associatif est loin d’être garantie dans le champ de la petite enfance et pour ne pas laisser plus de 95 000 enfants et familles sans solution d’ici 2 ans, la fédération propose de :
- Sécuriser à court terme les financements des crèches en alignant la réévaluation des prix à la place sur l’inflation et les revalorisations salariales. Cette réévaluation implique pour 2023 une revalorisation a minima la PSU (prestation de service unique) à hauteur de 12%.
- A moyen terme, sortir du système de tarification à l’activité en créant un financement global avec des clauses de régulation liées à l’activité effectivement réalisée, et ce pour assurer leur pérennité dans les années à venir.
- Renforcer les moyens financiers des fonds d’urgence des CAF pour accompagner celles les plus en difficultés.
Sur le plan des ressources humaines :
- Revaloriser les salaires en évitant toute concurrence entre les secteurs public et privé solidaire, et en donnant de la lisibilité quant à l’engagement financier de l’Etat aux organisations en charge de négocier les accords au niveau de chaque branche.
Contact : Maryse.DeWever@fehap.fr