Filtres
Type d'information
Secteur
Zone géographique
Période
Tri

Parution du Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire n°6 avec un article sur le temps d’écran chez les enfants et un autre sur le SARS-CoV-2 en Nouvelle-Aquitaine (Document)

Imprimer la liste
Share

Santé publique France a publié le BEH n°6.

Ce numéro est composé de 2 articles :

  • Temps d’écran de 2 à 5 ans et demi chez les enfants de la cohorte nationale Elfe, Jonathan Y. Bernard (Université Paris Cité et Université Sorbonne Paris Nord, Inserm, Inrae, Centre de recherche en épidémiologie et statistiques (Cress), Paris) et coll.

Le temps passé par les enfants devant les écrans a augmenté ces dernières années en France, comme en témoignent diverses enquêtes transversales répétées. Cependant, il n’existe à l’échelle nationale aucune donnée longitudinale, en particulier pour les moins de 3 ans.

À partir des données de la cohorte Elfe, nous décrivons le temps d’écran, total et par type d’écran, des enfants suivis à 2 ans, 3 ans et demi et 5 ans et demi. Nous mettons également en avant des disparités selon la région d’habitation de la famille, son histoire et son origine migratoires, le niveau d’études de la mère et le sexe de l’enfant. Après pondération des données, le temps d’écran quotidien était en moyenne de 56 min (intervalle de confiance à 95%: [55-58]) à 2 ans, 1h20 [1h18-1h22] à 3 ans et demi et 1h34 [1h32-1h36] à 5 ans et demi.

Ces temps étaient corrélés positivement (0,50 entre 2 et 3 ans et demi ; 0,67 entre 3 ans et demi et 5 ans et demi), démontrant une persistance individuelle de l’utilisation au cours du temps. Dans l’ensemble, les temps d’écran étaient plus élevés chez les familles ayant des origines immigrées, ou un niveau d’études de la mère faible. Des disparités régionales étaient aussi observées. Enfin, si aucune différence entre garçons et filles n’était observée à 2 ans, les garçons utilisaient les écrans 10 minutes de plus que les filles à 5 ans et demi. Cette étude décrit pour la première fois à l’échelle nationale et de façon longitudinale le temps passé par les jeunes enfants devant les écrans. Elle permettra de mieux cibler les familles et les contextes où ce temps excède les recommandations.

  • Première vague épidémique de SARS-CoV-2 en Nouvelle-Aquitaine : facteurs associés à la gravité, à l’anosmie et/ou l’agueusie et à la transmission intra-foyer, mars-avril 2020, Gaëlle Gault (Santé publique France – Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux) et coll.

L’enquête Score 19 a été menée en Nouvelle-Aquitaine auprès des foyers familiaux touchés par la Covid-19 entre mars et avril 2020 lors de la première vague épidémique. Le second volet de cette enquête avait pour objectifs de (i) décrire les caractéristiques cliniques des cas de Covid-19, (ii) identifier les facteurs associés à une hospitalisation, à une admission en soins critiques, à la survenue d’une anosmie et/ou d’une agueusie et (iii) évaluer les facteurs ayant pu favoriser la transmission du SARS-CoV-2 au sein des foyers.

Une étude transversale a été menée par entretiens téléphoniques auprès des personnes ayant eu un prélèvement positif pour la recherche de SARS-CoV-2 entre le 1er mars et le 30 avril 2020 et de l’ensemble des membres de leur foyer, qu’ils aient présenté ou non des symptômes. Les caractéristiques cliniques des cas de Covid-19 ont été décrites. Les rapports de prévalences des facteurs associés à une hospitalisation, une admission en soins critiques et la déclaration d’une anosmie et/ou agueusie ont été estimés par des modèles de régression de Poisson. Pour évaluer la transmission intra-foyer, les taux d’attaque secondaires (TAS) ont été calculés pour les foyers de 3 à 5 personnes. Les facteurs indépendamment associés au TAS ont été étudiés à partir de modèles de régression ordinale.

Au total, 940 foyers et 2 536 individus ont été inclus dans l’étude, soit un taux de participation de près de 40%. Parmi les individus, 68,3% correspondaient à des cas de Covid-19, dont 63,5% étaient confirmés biologiquement. Près de la moitié des cas avaient présenté une anosmie et/ou une agueusie. La prévalence de l’anosmie/agueusie était plus importante chez les 15-44 ans (avec une tendance à diminuer avec l’âge), chez les femmes et les personnes ayant présenté des signes digestifs. Les hommes, les personnes âgées de 65-74 ans, les cas ayant présenté des signes de dégradation de l’état général et ceux souffrant de comorbidités étaient plus à risque d’être hospitalisés en service de soins critiques.

Le taux d’attaque secondaire dans les foyers de 3 à 5 individus était de 32,3%. La transmission secondaire dans les foyers augmentait lorsque le cas index avait présenté des signes digestifs ou respiratoires pendant son infection et lorsque les mesures barrières avaient été moins respectées par les cas.

Si ces résultats présentent certaines limites liées à ce type d’étude et à sa période de réalisation (première vague épidémique, confinement, disponibilité limitée des tests), l’enquête a permis de confirmer des connaissances acquises depuis et d’apporter de nouveaux éléments notamment sur les facteurs de risque de transmission au sein des foyers.

Lire le BEH complet en ligne.

Contact : presse@santepubliquefrance.fr

PJ

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Share